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EAF - Commentaire "Quatre-vingt-treize"

Commentaire de texte : EAF - Commentaire "Quatre-vingt-treize". Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  1 118 Mots (5 Pages)  •  1 081 Vues

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Commentaire :

« Quatre-vingt-treize » est une œuvre de Victor Hugo paru en 1874. L’œuvre appartient au mouvement réaliste qui se caractérise par la représentation de la société telle qu’elle est ainsi que la compréhension des mécanismes internes humains (pour comprendre le comportement des individus). Victor Hugo utilise un monologue au style indirect libre. Cet extrait présente un personnage, Gauvain, qui doit à la suite d’un questionnement prendre une décision concernant la mort ou non du marquis de Lantenac. Par conséquent : en quoi l’extrait de texte « Quatre-vingt-treize » de Victor Hugo expose-t-il une dualité intérieure entre les notions de bien de mal, d’humain et d’inhumain ? Dans un premier temps nous verrons comment cette lutte prend forme et dans un second temps nous verrons la lutte manichéenne qui en découle.

La mise en scène de la lutte interne par Victor Hugo passe par plusieurs procédés. On note d’abord, une dualité interne forte, puissante qu’il ne peut contrôler : « il essayait ; il tâchait de se rendre compte ; il s’efforçait de rassembler ses idées, de discipliner les résistances qu’il sentait en lui, et de récapituler les faits. ». Cet extrait prouve que Victor Hugo utilise le champ lexical de dualité, de la mort et du combat en général : « colosse » (l.35), « haine » (l.35), « armes » (l.36), « machine de guerre » (l.36). Le mot « conflagration » (l.38) est un mot très fort dans ce texte car il est à lui seul, la description quasiment parfaite de l’état dans lequel se trouve Gauvain, c’est l’incendie et l’urgence prend alors le dessus sur toutes les émotions et sentiments. Gauvain est confronté à un dilemme : doit-il oui ou non sauver un royaliste de l’ancienne époque ou achever le sauveur de trois enfants innocents. Gauvain essaie de se libérer : « Il pressait sa tête entre ses deux mains comme pour en faire jaillir la vérité ». Cela nous amène à penser que Gauvain semble perdu dans ses pensées…

Dans cet extrait, Gauvain semble perdre ses repères, son sens de la raison, son instinct : « Tout homme a une base ; un ébranlement à cette base cause un trouble profond ; Gauvain sentait ce trouble » ou « Il sentait en lui quelque chose comme ce qu’éprouve l’arbre au moment où l’on arrache de sa racine » ou encore « Gauvain sentait tout vaciller en lui. Ses résolutions les plus solides, ses promesses les plus fermement faites, ses décisions les plus irrévocables, tout cela chancelait dans les profondeurs de sa volonté. ». Gauvain est en plein doute : il se pose de nombreuses questions « Et par quel moyen ? de quelle façon ? […] ». A la fin de l’extrait, Gauvain semble en accord avec un combat céleste : « En même temps que le combat terrestre, il y avait un combat céleste », cela représente ici le corps s’opposant à l’esprit. De plus, Gauvain est en plein questionnement concernant son jugement : « à qui n’est-il pas arrivé de se faire un rapport, et de s’interroger dans une circonstance suprême, sur l’itinéraire à suivre, soit pour avancer, soit pour reculer ? ». On note également qu’il y a une opposition entre les divinités : « Jamais, dans aucun combat, Satan n’avait été plus visible, ni Dieu. » Cela nous mène donc à notre seconde partie concernant la lutte manichéenne

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