Début de commentaire littéraire "Marine" Paul Verlaine
Commentaire de texte : Début de commentaire littéraire "Marine" Paul Verlaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lisaaa.kmc • 17 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 575 Mots (3 Pages) • 608 Vues
Paul Verlaine, auteur de poèmes reconnus, est un héritier du Romantisme de la fin du XIXe siècle et s’est déjà tourné vers la modernité poétique du XXe siècle. « Marine", est l’un de ses poèmes tiré du de sa deuxième section « Eaux-Forte » du recueil « Poèmes Saturniens » de 1886. Ce recueil est placé sous le signe de la noire mélancolie. Nous retrouvons la référence aux arts plastiques dans le titre « Marine » qui désigne en peinture une toile de sujet maritime. L’oeuvre de William TURNER « Tempête de neige en mer », par exemple, pourrait presque illustré ce poème.
Dans ce poème en seize penta syllabes organisés en quatrains avec des rimes embrassées faisant la description d’une tempête de mer dans une atmosphère nocturne, l’auteur dénonce la violence et la brutalité que peut engendrer une tempête.
Comment Verlaine parvient-il à évoquer une tempête marine violente dans un poème aussi court?
Dans un premier temps, nous montrerons que ce poème n’est pas qu’une toile marine à voir mais un tableau vivant reprenant plusieurs sens pour illustrer la violence de la scène. Ensuite, nous verrons que cette tempête est personnifiée comme un être brutal, comme si elle était devenue un monstre, une peur pouvant révéler ce qui ronge le poète de l’intérieur.
Plusieurs éléments de ce poème font référence à la peinture en utilisant des procédés propres à cet art et faisant de ce poème, une toile qui « palpite sous l’oeil » (vers 2) du lecteur. Dans chaque strophe, le poète décrit un élément : « l’Océan » (strophe 1, vers 1) où , grâce à la majuscule, le poète rend compte de la grandeur et de la puissance que peut avoir la mer; l’ « éclair » (strophe 2, vers 5); la métaphore des vagues tout au long de la 3e strophe et « l’ouragan » (strophe 4, vers 14). Ces éléments composent la scène qu’il représente sur sa toile. Il peint sa toile à travers les mots notamment lorsqu’il nous précise « ciel de bistre » (strophe 2, vers 7) qui est une couleur d’un brun noirâtre utilisée pour le fond de sa toile poétique. Le poète privilégie des sources d’éclairage naturel en lien avec son sujet comme « la lune » (strophe 1, vers 3), l’ »éclair » (strophe 2, vers 5) ou encore « d’un long zigzag clair » (strophe 2, vers 8) où l’auteur accentue l’effet d’éclairage soudain grâce à la rime. Le mot « lame », figurant dans la strophe 3, fait référence à une vague aussi tranchante qu’une lame de couteau qui brille sous la lune et les éclairs, on dit même qu’elle « luit » (vers 12). Mais le poète de se contente pas de juste décrire une tempête ou de composer son poème comme une toile à voir, il en fait un tableau mouvant et vivant pour plonger le lecteur au coeur de la scène: le calme illustré dans la strophe 1, s’en suit la tempête dans la seconde strophe qui indique le bouleversement. L’énumération « va, vient, luit et clame » dans la troisième strophe nous dessine un bateau dans la tempête, celui sur lequel pourrait être le lecteur. Les vers en pentasyllabes font que le vers impair se retrouve comme bancal, comme un navire qui serai transporté dans cette tempête. « L’Océan sonore », premier vers du poème, est choisi pour faire appel a l’ouïe pour d’emblée
...