Dissertation sur le regard externe

Ce sujet de dissertation va porter sur le corpus donné, le corpus contient trois textes, Des États et Empire du Soleil de Cyrano de Bergerac écrit en 1662, ensuite Lettres persanes, lettre 30, de Montesquieu publié en 1721, et pour finir sur En Sentinelle de Frédéric Brown paru en 1958. Ces textes montre l'évolution chronologique des genres de l'argumentation. Il est alors possible de se demander pourquoi certains auteurs utilisent-ils un regard externe dans leur argumentation ? Nous allons analyser dans un premier temps le premier intérêt qui est de plaire et divertir, par ailleurs nous étudierons le deuxième aspect intéressant qui est d'étonner, de remettre en cause ce qui nous paraissait évident ou naturel et qui va donc nous faire réfléchir, par conséquent nous arrivons à étudier le troisième intérêt, l’intérêt majeur de l'utilisation du regard externe, critiquer et dénoncer.

Pour plaire et divertir le lecteur on utilise le regard externe de plusieurs manières, Cyrano de Bergerac lui divertit le lecteur avec le jugement d'un animal accusé d'être un homme, ce jugement vu d'un regard externe nous donne la sensation d'assister à ce procès car deux personnes sont en train de débattre et nous sommes en quelques sorte spectateur. Montesquieu lui utilise le regard externe de manière complètement différents de plus les excès hyperboliques montre une curiosité très malsaine et impolie chez les Parisiens « Lorsque j'arrivai, je fus regardé comme si j'avais été envoyé du ciel » l.1-2, « Si j'étais aux spectacles, je voyais aussitôt cent lorgnettes dressées contre ma figure » l.4-5 à croire que le vrai spectacle est le persan qui le produit car tout le monde le regarde et non ce qu'il y a sur scène. Brown divertit le lecteur en utilisant comme Cyrano de Bergerac, ils utilisent le fait de rendre humais les animaux pour Des États et Empire du Soleil et les extraterrestres pour En Sentinelle.

Les trois auteurs, Cyrano de Bergerac, Montesquieu et Brown utilisent le regard externe pour montrer que ce qui nous paraissait évident ou naturel ne l'est pas. Les auteurs montrent que l'apparence et les attitudes physique typiquement humaine ne vont pas forcement de soi, Cyrano de Bergerac lui utilise les arguments contre l'accusé pour dénoncer cela : « […], secondement, en ce qu'il rit comme un fou, troisièmement, en ce qu'il pleure comme un sot » l.6-7 montre les changements d'humeur de l'homme. « […] en ce qu'il se mouche comme un vilain, […] en ce qu'il est plumé comme un galeux, […] en ce qu'il a toujours une quantité de petit grès carrés dans la bouche qu'il 'a pas a l'esprit de cracher, ni d'avaler... » l.7 à 9 indique des attitudes physique typiquement humaine, « […] septièmement, et pour conclusion, en qu'il lève en haut tous les matins ses yeux, son nez, et son large bec, colle ses mains ouvertes la pointe au ciel plat contre plat, et n'en fait qu'une attachée... » l.9 à 11 exprime l'étirement de l'homme au réveil. L'auteur insiste aussi sur les pratiques religieuses ne sont pas une évidence non plus « Mais avec tout cela ces pauvres serfs ont si peur de manquer de maîtres, que comme s'ils appréhendaient que la liberté ne leur vint de quelque endroit non attendu, ils se forgent de dieux de toutes parts, dans l'eau, dans l'air, dans le feu, sous la terre » l.29 à 31. Montesquieu insiste sur l'apparence du Persan « Je souriais quelquefois d'entendre des gens qui n'étaient presque jamais sortis de leur chambre, qui disaient entre eux : Il faut avouer qu'il a l'air bien Persan » l.5-6, « Cela me fit résoudre à quitter l'habit persan, et à en endosser un à l'européenne, pour voir s'il resterait encore dans ma physionomie quelque chose d'admirable. » l.11-12 prouve que cela nous paraît évident qu'il a une apparence différente mais il est obligé de changer d'habit pour que cela ne paraissent plus une évidence. Brown insiste aussi sur les attitudes et les apparences physiques des hommes qui ne vont pas forcement de soi, « Les Autres, c'est à dire la seule race douée de raison dans toute la Galaxie... des êtres monstrueux, cruels, hideux, ignobles. » l.8-9, « avec deux bras seulement et deux jambes, et une peau d'un blanc écœurant, nue et sans écailles. » l.23-24. L'auteur souligne aussi que la Terre n'est pas si

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