Dissertation Baudelaire
Dissertation : Dissertation Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jegalereenphilo • 14 Octobre 2020 • Dissertation • 1 508 Mots (7 Pages) • 8 158 Vues
Baudelaire est un des poètes français les plus célèbres. Il a notamment écrit le recueil de poésie Les Fleurs du Mal, paru en 1857. Cette œuvre a subi de nombreuses controverses lors de sa parution à cause des thèmes qu’elle aborde, qui ont choqué la mentalité de l’époque. Au sein des Fleurs du Mal, Baudelaire fait preuve d’une grande nouveauté en associant des images de beauté, de bien avec des images de vice, de mal. En publiant ce recueil, il va bouleverser la notion de poésie de l’époque.
Nous allons alors nous demander quel est le rôle du poète pour Baudelaire.
Tout d’abord, nous montrerons que le poète dépeint ses sentiments en s’implicant dans une histoire, puis nous verrons que Baudelaire révolutionne la poésie en la modernisant sur le fond ansini que sur la forme.
Pour commencer, le poète a pour objectif de dépeindre ses sentiments.
Le recueil Les Fleurs de Mal est composé selon une structure particulière. Il contient en effet 5 parties : tout d’abord nous retrouvons « Spleen et idéal », cette section est la plus longue et contient la majorité des poèmes. Elle est suivie de « Tableaux parisiens » qui décrit l‘environnement de la ville et la sensation qu’elle inspire au poète. « Le vin » relate la tentative d’échaper à la réalité grâce aux paradis artificiels, puis nous trouvons « Fleurs du mal », « Révolte » qui est une exaltation de Satan et enfin « La mort », marquant la fin de l’histoire et présentant la seule issue possible. Cette composition a été longuement réfléchie par l’auteur, les poèmes ne sont pas placés dans un ordre chronologique, mais ils sont étudiés de façon a raconter une véritable histoire, avec un début et une fin. Cette histoire retrace la parcours du poète, et plus précisément la descente aux enfers de son âme. Celle-ci ne peut pas se lire comme un roman, le poète ne raconte pas des faits, mais il essaie de dépeindre les sensations qu’il éprouve tout au long de l’oeuvre de manière poétique. Il se met lui-même en scène dans certains poèmes. Par exemple, « L’Albatros » est une allégorie du poète qui, tel l’oiseau, ne parvient pas à s’intégrer dans le monde. Il évoque une sensation d’isolement par rapport à la réalité. Nous pouvons également remarquer dans de nombreux poèmes l’utilisation de la première personne du singulier, nous prouvant ainsi que le poète relate sa propre histoire.
Un des thèmes principaux du recueil repose sur une sensation éprouvée par le poète : le spleen. Ce terme désigne un profond mal-être, une angoisse existentielle caractérisée par des idées noires et un sentiment de désespoir. Il est notamment décrit dans la première partie du recueil « Spleen et idéal », mais sera présent dans l’ensemble de l’oeuvre. Nous retrouvons 4 poèmes intitulés « Spleen » dans lequel l’auteur nous transmet des images saisissantes. Le dernier poème est particulièrement évocateur. Dès le premier vers, Baudelaire va instaurer un climat angoissant et oppressant : « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ». Les trois premières strophes vont ainsi successivement évoquer l’enfermement, la pourriture et la mort. Ensuite, le premier tercet va nous montrer la folie qui gagne l’auteur, prenant la forme des sons, qui deviennent obsédants et très désagréables. Pour finir, la dernière strophe nous présente la seule issue permettant de lutter contre le spleen : la mort. Ce poème représente l’histoire des Fleurs du Mal : en effet, le poète cherche à lutter contre le sentiment de spleen et cherche plusieurs solutions, représentées par chaque partie du recueil, pour finalement arriver à une conlusion unique: seule la mort permet d’échapper à cette souffrance. D’ailleurs, dans l’ultime poème des Fleurs du Mal, Baudelaire apostrophe directement la mort et lui demande de l’emporter: « Ô mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre ! ». Cette idée confirme le coté salvateur de la mort pour le poète.
Au travers des Fleurs du Mal, Baudelaire fait également part d’un sentiment important : l’amour. Celui-ci est représenté par les femmes, présentes tout au long de l’oeuvre. Baudelaire fait référence à des femmes réelles telles que Jeanne Duval ou Mme Sabatier qu’il considère comme ses muses, mais également à des femmes inconnues. C’est le cas par exemple dans « A une mendiante ». Dans ce poème, la femme possède un côté positif car le poète fait un éloge de sa beauté malgré sa pauvreté et sa place dans la société. On retrouve ce côté mélioratif dans « la chevelure », la femme représente alors l’idéal, et inspire à l’auteur de l’amour. Cependant, la femme joue également un rôle négatif au sein de certains poèmes.
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