Dissertation Alcools APOLLINAIRE

Dissertation sur Alcools APOLLINAIRE

        La grande diversité des poèmes d’Alcools rende un compte rendu assez difficile. Assez pour que certaines critiques qualifie ce recueil comme un « fourre-tout » composé de pièces en désaccord. Dans le recueil Alcools d’Apollinaire, nous pouvons observer la tradition poétique, qui sont les codes et les normes de la poésie qui ce sont mis en place au fur et a mesure du temps, ainsi que la modernité qui elle ne respecte et ne suit pas les codes traditionnels.

Comment tradition poétique et modernité, peuvent se montrer compatibles ? Premièrement nous verrons le recueil qui suit la tradition poétique, puis deuxièmement nous observerons la présence d’une grande modernité parmi ces poèmes.

        Dans Alcools d’Apollinaire, nous pouvons voir le respect des codes de la tradition poétique.

        Parmi ces codes, le lyrisme en fait partit et on peut le constater très facilement.

Effectivement, depuis ses origines les plus lointaines la poésie s’inscrit dans le lyrisme. Par ailleurs, on peut aussi noter l’usage de thèmes romantiques comme dans Automne, Rhénane d’automne ainsi que dans Automne malade où cette saison apparaît comme mélancolique, et montre qu’elle met un terme à l’insouciance de l’été et qu’elle marque la transition avec l’hiver. On constate aussi la référence au temps qui passe dans Le Pont-Mirabeau avec ce petit distique qui reviens a chaque fois « Vienne la nuit sonne l’heure, Les jours s’en vont je demeure ». C’est ce qu’ont fait tant de poètes avant Apollinaire, nous pouvons peut être penser aux Romantiques, comme Lamartine avec exemple, Le Lac. Enfin, nous pouvons citer l’évocation du thème d’un amour malheureux, comme dans La chanson du Mal-Aimé.

        Par la suite, nous remarquons l’influence culturelle et religieuse.

D’abord, Apollinaire s’inscrit dans la suite des fondements de notre civilisation en faisant des références au Christ. Il fait également référence à la tradition judéo-chrétienne dans La Synagogue, ainsi qu’aux valeurs de croyance, de fraternité et de réconciliation. De plus, plusieurs poèmes s’apparentent à des prières. Dans la logique chrétienne, Apollinaire a foi en l’avenir même en temps de malheur et de souffrance, il croit que le meilleur peut encore arriver. Enfin, il évoque des personnages bibliques tels que Salomé, dans Salomé.

        Puis nous terminerons avec certaines références légendaires.

Pour commencer, avec la figure légendaire germanique, la Loreley. Qui serai une sorcière issue du folklore germanique. Son chant hypnotique faisait s’échouer les navigateurs. Elle est notamment évoquée par le poète allemand Heinrich Heine. Or, Apollinaire évoque la Loreley dans le poème qui porte sont nom dans Rhénanes. Cette évocation apparaît également dans Nuit Rhénane. Puis pour terminer avec la figure légendaire celtique, Merlin. Qui est un personnage légendaire apparaissant dans le Cycle Arthurien. Ou ici on peut l’apercevoir faire une apparition dans Merlin et la vieille femme, d’Apollinaire, dans Alcools.

        Nous avons donc vu qu’Apollinaire suivait les codes de la tradition poétique, puis maintenant nous analyserons la présence de la modernité dans son recueil.

        Pour continuer, nous pouvons donc analyser la présence de la modernité dans les différents poèmes d’Apollinaire.

        Parmi ce qui justifie cette présence, l’influence urbaine.

D’abord, Apollinaire apparaît comme un poète citadin, car il évoque énormément la ville. Ainsi, dans Zone, qui est le premier poème du recueil, on y évoque l’œuvre moderne qu’est la Tour Eiffel, de même que dans le Pont Mirabeau on y évoque l’œuvre humain qu’est le pont Mirabeau. Il y a aussi l’évocation de la prison de la Santé, à Paris dans A la Santé. Et cet ainsi, qu’Apollinaire reste dans cette logique de recueil urbain, marqué par la topographie parisienne. Ensuite, la publicité apparaît comme une référence moderne, dans Zone, « Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut ». Puis, Apollinaire fait référence à un genre littéraire qui connaît, à cette époque, un grand engouement, le genre policier « Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux/ Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières », présent aussi dans Zone.

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