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Discours de la servitude volontaire chapitre 4

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Par   •  19 Juin 2016  •  Commentaire de texte  •  752 Mots (4 Pages)  •  2 807 Vues

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Cours n°3 - lecture analytique du chapitre 4

Dans cet extrait, LB accuse le peuple d'être le complice du tyran qui l'asservit.

DONNE SON SENS AU TITRE DU DISCOURS

Par quels moyens oratoires LB prétend-il emporter l'adhésion de son auditoire/lecteur ?

Oratoire : technique du discours

adhésion : accord

 

A RETENIR

Persuader : agir par la parole sur les émotions de son auditoire.

Convaincre : agir par le raisonnement logique, la démonstration.

 

 

Paragraphe 1 :

LB apostrophe violemment le peuple: « vous », répété en anaphore, comme pour pointer du doigt le destinataire du message.

Ton animé, polémique et accusatoire, exclamations nombreuses, questions oratoires ou rhétoriques, accumulation d'un lexique violemment dépréciatif.

Ces peuples sont accusés de folie, de stupidité, d'être incapables de voir leur bien et de persévérer dans le mal. Le peuple est accusé de subir volontairement toute une série de maux et de vices, et notamment le vol, qui le privent de son droit naturel à la propriété.

Pour LB, c'est le premier des droits, duquel découle la liberté. En effet, l'esclave n'a rien à lui, même pas sa propre personne (qui appartient à un maître).

Hypothèse 1 : LB tente de heurter le peuple auquel il s'adresse, pour faire naître un sentiment de révolte.

Hypothèse 2 : LB développe son plaidoyer paradoxal : il s'en prend en effet au peuple plus qu'au tyran.

Second et troisième paragraphe :

« ces dégâts, ces malheurs, cette ruine » → gradation qui rend le discours plus expressif et frappant.

Thème de la dévastation, de la violence et du pillage. Registre pathétique. Destiné à la crainte et à la pitié face à l'infortune du peuple.

Mais LB souligne le paradoxe, par des anaphores, des répétitions d'interrogations oratoires, afin de souligner la complicité des victimes, voire d'établir leur culpabilité.

 A l'origine de ce mal social qui provoque la ruine, un ennemi unique dont LB souligne la solitude. Contrairement à beaucoup de penseurs politiques qui considèrent l'état politique comme garantissant la paix civile, pour LB, l'état politique est un état de guerre entre le souverain et le peuple dont le peuple n'est même pas conscient.

Pire encore, le peuple arme son ennemi, est complice actif de son oppression. L'indignation de l'auteur est perceptible grâce aux images, aux questions rhétoriques, aux hyperboles ?

→ les mots qui désignent des quantités

Argus : mythologie grecque → personnage muni d'une centaine d'yeux, auquel rien ne peut échapper → hyperbole permettant de donner une autre caractéristique du pouvoir tyrannique, celui du « panopticon » → « ce qui voit tout ».

Au fond, ce que veut prouver ici LB, c'est que le peuple se tyrannise lui-même.

QUATRIEME PARAGRAPHE :

L'orateur ne questionne plus, il affirme et énumère tous les crimes dont le peuple se rend indirectement responsable. Il semble construire pour le plaisir de voir ses œuvres détruites ou pillées, et alimente les vices du tyran, ce qui est souligné par une accumulation d'antithèses.

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