Diderot, Jacques le fataliste
Analyse sectorielle : Diderot, Jacques le fataliste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar A2LA • 24 Juin 2019 • Analyse sectorielle • 623 Mots (3 Pages) • 504 Vues
Diderot, Jacques le Fatalistes(1778)
Problématique : En quoi cet Incipit constitue t- il un nouveau pacte de lecture ?
Diderot est né le 5 octobre 1713 à Langres et mort le 31 juillet 1784 à Paris il est l’un des philosophes les plus productifs du siècle des lumières. Il est penseurs, critique, dramaturge,… . Il fait preuve d’un incroyable génie productif. L’extrait que nous allons étudier Jacques le Fataliste et son maître conçu des 1765 et plus publier en feuilleton dans la revue « correspondance littéraire » dans cet incipit l’auteur s’emploie à bousculer les illusions romanesques. Problématique et axes
I) La remise en cause des conventions romanesques
La remise en cause des conventions romanesques
L’auteur dialogue ouvertement avec le lecteur : absence du narrateur. Pas d’illusions romanesques, l’auteur nous montre les ficelles de son art
« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard » L1 – L’auteur anticipe sur les questions du lecteur, ce qu’il veut savoir, mais n’y répond pas.
Cet incipit ne remplit pas les attentes du pacte de lecture
Cadre spatio-temporel et action indéterminés, pas de précisions, que des interrogations et des réponses approximatives.
« D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? »L’auteur s’amuse à ne pas vouloir informer le lecteur; il déjoue les règles du pacte de lecture.
Les personnages n’ont pas de portrait physique ou moral. Le maître n’a pas de nom, il est présenté dans son rôle uniquement hiérarchique par rapport à son valet Jacques.
- Le mélange des genres qui rompt avec les règles classiques :
Dialogue qui prend l’allure d’un dialogue de théâtre, loin des codes d’écriture romanesque, le nom des locuteurs est inscrit en capitales, « Le MAÎTRE» et «JACQUES ».
Le dialogue philosophique sur le déterminisme, « Et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien ou de mal ici-bas était écrit là-haut ».
Le roman d’apprentissage : Jacques raconte son enfance, son adolescence, son éducation sentimentale.
Le roman picaresque : Jacques valet de son état voyage avec son maître et va vivre toutes sortes d’aventures.
II) Personnages romanesques originaux
Diderot amène le lecteur à faire une réflexion sur le couple maitre valet car
Diderot fait ici une réflexion moderne sur le couple maître et valets car il s’agit ici d’une relation hiérarchique où le Maître tutoie le valet « tu reçois » et le valet le vouvoie « vous l’avez deviné » le Maître a autorité sur son valet puisqu’à la fin du passage il le punit à coups de bâtons « à grands coups de fouets », la hiérarchie est variante à égalité. Ici le maître « MAITRE » n’a pas de nom mais le valet en a un « JACQUES ». Le maître devient ainsi le disciple de son valet et le valet disciple du capitaine « mon capitaine ajoutait ». Diderot veut hausser Jacques intellectuellement car il s’agit de pensée philosophique. C’est donc le maître qui apparaît comme second personnage et qui sert de faire valoir (donner de la valeur à quelqu’un).
Conclusion : Alors que les incipit traditionnel ne laissent pas le lecteur douter du caractère fictionnel du roman, celui de Diderot est particulièrement originales. Dès le début le lecteur est troublé mais il est aussi confronté à une nouvelle lecture, c’est un moyen pour Diderot de pousser le lecteur à s’interroger sur les procédés d’écriture et aussi sur les questions sociales et philosophiques également sur la question religieuse. Les questions religieuses sont une véritable remise en question c’est un nouveau pacte de lecture qui propose à Diderot et à son lecteur l'invitant à le rejoindre dans les coulisses de son imagination sans se justifier de ses choix cette Incipit prend presque les allures de manifeste où l'auteur revendique la liberté de créer.
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