Devoir maison de Français
Commentaire de texte : Devoir maison de Français. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar manon.jolivet • 20 Avril 2016 • Commentaire de texte • 4 162 Mots (17 Pages) • 2 248 Vues
JOLIVET Devoir maison de Français
Manon
1TH3
Note : | Remarques : |
I) Questions d’ensemble :
Dans les trois fables du corpus, que ce soit dans « Le loup et l’agneau », éditée en 1668 par Jean de La Fontaine, Le loup et le chien écrite par Jean de La Fontaine également ou encore la fable « Le Loup, la louve et les louveteaux », œuvre de Jean Anouilh, ces trois textes nous donnent une image relativement complexe du Loup.
Tout d’abord le loup nous est présenté comme un être sauvage avec ses caractéristiques animales.
En premier lieu, nous pouvons remarquer que le loup est cruel, il n’a pas de pitié envers ses victimes et met tout en œuvre pour arriver à ses fins.
Par exemple, dans Le Loup et l’agneau, alors que le loup a faim et l’agneau se rafraîchit simplement dans un ruisseau, il adopte un ton « plein de rage » (vers 8) ce qui montre bien son agressivité pour menacer l’agneau et le punir. Nous avons à faire à une « bête cruelle » (vers 18) qui veut férocement dévorer l’agneau, victime innocente. Effectivement, ce dernier ne trouble en aucun point l’eau du loup étant donné qu’il se désaltère « Plus de vingt pas au-dessous » (vers 15) de celle du loup. C’est ainsi qu’il agit en animal sauvage, suivant ses instincts pour finir par manger l’agneau « sans autre forme de procès » (vers 30). Puis, dans la fable du Loup et le chien, le lecteur est confronté à un loup inapprivoisable, en quête de liberté qui mène un véritable combat pour survivre. Tandis qu’il se promène dans les bois il rencontre un chien puissant qui s’impose alors comme un adversaire de taille, il décide donc de l’aborder « humblement » (vers 10), en lui faisant des louanges sur son corps bien en chair. Le chien l’informe alors des actions à mener s’il veut devenir comme lui et ainsi ne plus mourir de faim. Mais en chemin, le loup remarque que le chien est attaché. Il réalise qu’il ne souhaite absolument pas faire partie des siens, et refuse catégoriquement de se mettre au service d’un maître pour recevoir en misérable récompense des « os de poulets, os de pigeons » (vers 28), nous voyons bien qu’il préfère rester libre, sauvage et s’oppose à toute forme de servitude volontaire, ce qui souligne son côté indépendant. De surcroît pour la fable Le loup, la louve et les louveteaux, le loup nous est montré comme un prédateur, qui en tout animal qui se respecte, chasse ses proies : « le loup maigre et cruel qui guette, assassin précis » (vers 2,3) et rapporte « un beau petit agneau tout frais » (vers 16) pour nourrir sa famille. Il agit ainsi en un animal ordinaire qui traque ses victimes. En somme ce sont avant tout la survie et la faim qui guident les actions du loup tel un animal indomptable.
Sous ses airs d’animal sauvage, le loup n’a-t-il pas des ressemblances avec l’homme ?
En effet, le loup nous est présenté comme un être avec certains aspects se rapprochant de ceux d’un homme.
Dans Le loup et le chien, le loup possède des caractéristiques propres à l’être humain telles que l’intelligence car il fait preuve de beaucoup de lucidité et de pragmatisme pour faire face à la situation. Le lecteur est plongé dans les pensées du loup, qui, en réfléchissant un peu, après avoir aperçu le Dogue et chassé cette envie furtive de le manger : « L’attaquer, le mettre en quartiers » (vers 5), adopte une toute autre stratégie en réalisant que le combat serait perdu d’avance compte tenu de son adversaire plus qu’imposant : « Dogue aussi puissant que beau » (vers 3). De surcroît, quand le chien évoque ses conditions de vie agréables comparées à celle du loup, celui-ci est soudainement métamorphosé et passe d’un animal cruel à un doux agneau : « le fait pleurer de tendresse » (vers 31). Telle une quelconque personne, le loup a tout de même ses failles et n’est ainsi pas toujours le plus fort, chose qu’il accepte très lucidement. De plus dans Le loup, la louve et les louveteaux », l’animal agi en bon père de famille en ramenant à manger à ses enfants : « rentre au foyer où les siens lui font fête » (vers 5), nous pouvons ainsi entrevoir un côté attendrissant et responsable du loup qui se préoccupe de sa famille et pense donc au bonheur des autres avant de penser à lui-même, il vit d’ailleurs une vie de famille ordinaire, tout ce qu’il y a de plus normale avec sa compagne : « et le couple, comblé, regarde le joyeux carnage de ses chers petits » (vers 22, 23). Cependant, une fois de plus, il va être confronté à plus fort que lui, un garde va le tuer lui et sa famille ce qui prouve bien que le loup n’est pas toujours gagnant, cela permet au lecteur de s’identifier plus facilement à lui.
En somme, ces trois fables nous révèlent une image du loup assez complexe car il possède à la fois des caractéristiques animales à savoir la cruauté, la violence et la bestialité : il agit en prédateur égoïste chassant farouchement les proies les plus à sa portée mais aussi des caractéristiques humaines : il peut éprouver de réels sentiments notamment pour sa famille d’où l’ambigüité de ce caractère...
Quelle leçon peut-on tirer des fables dont la morale est implicite ?
Dans « Le loup et le chien », la morale n’est pas indiquée et c’est ainsi au lecteur de la déduire et capter le message qu’à voulu nous faire passer le poète. Le chien est certes bien nourri « aussi gras que moi » (vers 14) mais cela nécessite de nombreux actes serviles, il doit notamment « donner la chasse aux gens, portants bâtons et mendiants, flatter ceux du logis, à son maître complaire » (vers 23 à 25) en d’autres termes il est soumis en tout point à son maître et lui obéit au doigt et à l’œil en échange de simple os d’animaux. Sans oublier qu’il est attaché : « le col du chien pelé » (vers 32), il appartient donc au monde des domestiques, de la servitude.
Le loup, quand à lui, est libre, il va là où il veut. Il est d’ailleurs valorisé par l’emploi de « Maître Loup ». Il représente ainsi celui qui sait rester lui-même, qui sait conserver son indépendance. Il a de l’honneur et ne renonce jamais à sa liberté qui représente un trésor inestimable : « Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor » (vers 40). En somme, la liberté est une chose qui n’a pas de prix et il vaut mieux vivre pauvre mais libre que riche et soumis, car il n’y a rien de plus dévalorisant que d’accepter d’être entièrement dépendant de quelqu’un.
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