Critique sur le film de Stefan strecker Noces
Commentaire d'oeuvre : Critique sur le film de Stefan strecker Noces. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar helokemp • 14 Mai 2019 • Commentaire d'oeuvre • 611 Mots (3 Pages) • 585 Vues
Critique cinématographique sur le film Noces de Stephan Streker
Amour partagé
Zahira belgo-pakistanaise de 18 ans, est tiraillé entre l’amour qu’elle éprouve pour sa famille et son amour de liberté. Stephan Streker, plus souvent connu dans les pages sportives, est le réalisateur du film à succès, notamment nominé aux Magritte du cinéma en tant que meilleure film, intitulé Noces.
Noces conte l’histoire d’une jeune fille qui se voit obligée d’avorter pour sauver l’honneur de sa famille. Zahira est soutenue, mais tout de même forcé, par son frère Amir avec qui elle entretient une relation fusionnelle. Amir est envoyé par son père, qui ne peu concevoir que sa fille de 18 ans soit enceinte, et d’un musulman en plus. Suite à cet accident, Zahira qui ne voulait déjà pas avorter, ce voit à son retour de l’hôpital, forcée de choisir entre 3 photos, trois hommes pakistanais, trois futurs époux. Zahira a de la chance d’après sa mère, parce qu’elle à le choix, et va rencontrer chacun d’entre eux via Skype. Il faut vire avec son temps dit-elle. Zahira n’est pas d’accord et va s’en aller fuir cette situation pour retrouver sa liberté, être la femme qu’elle veut, en allant vire chez son amie Aurore. Mais Zahira est tiraillé entre 2 amours, 2 cultures qui sont malheureusement incompatibles. Zahira aime sa famille, même si elle se la joue rebelle, elle ne peut les abandonner, renier sa culture et laisser tomber sa famille dans la honte et la déception. Zahira est face à un dilemme : assumer son statu de femme pakistanaise qui se voit à des droits réduits, ou être libre et jouir de sa vie au détriment de sa famille.
Un des aspects le plus intéressant dans ce film est le jeu des couleurs. Le rouge revient à presque chaque plan. Que ça soit un foulard, une rampe d’escalier, un t-shirt, … Le rouge représente l’amour porté entre chaque personnage, mais aussi la violence, la fatalité de cette histoire. Le rouge n’est pas la seule couleur intéressante. Je vais plutôt parler d’ambiance et de ton de couleur. A l’extérieur, tout est lumineux, mais à l’intérieur du foyer, les couleurs sont chaudes, sombres, suffocantes. Liberté versus enfermement y sont bien représentés.
Une autre qualité qu’a su transmettre Stephan Streker, est le point de vue de chaque personnage. Il est apporté sans jugement grâce aux plans ouverts et contre champs. On voit la position de chacun et l’avis de chacun, ce qui permet de respecter le ressenti de tous et de mieux comprendre ce fait divers.
Le parallélisme de cette histoire avec la tragédie grecque que Zahira doit lire pour son cours de français est très important. Zahira vie une tragédie contemporaine. Quoi qu’elle puisse
faire, elle est rattrapée par la fatalité. Fuir, c’est dire aurevoir à sa famille qu’elle aime tant. Rester c’est devoir renoncer à l’amour de la liberté.
La dernière chose à souligner, chose qui ne rendrait pas ce film si grand, est le jeu des acteurs. Lina El Arabi joue merveilleusement bien le rôle de Zahira, et à d’ailleurs remporté le titre de meilleure actrice au festival du film francophone d'Angoulême. Amir qui quant à lui commence en étant le frère aimé, se positionne au fur et à mesure de l’histoire comme personne autoritaire, est le jeu remarquable de Sébastian Houbani.
Je pense que ce film est l’occasion pour les personnes qui s’intéressent aux conditions des femmes dans le monde, de pouvoir mieux comprendre les raisons qui motivent la famille au mariage arrangé, mais aussi de conscientiser toutes personnes aimant les beaux films bien ficelés que la liberté est un luxe que tout le monde n’a pas.
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