Cours tragédie classique
Cours : Cours tragédie classique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathcrpn • 20 Février 2019 • Cours • 1 307 Mots (6 Pages) • 494 Vues
SEANCE 2 : NERON UN MONTRE NAISSANT
A travers les paroles du personnage, l’auteur s’adresse indirectement au public sans faire entendre sa voix ; ce procédé se nomme la double-énonciation. Danse cette scène, l’action a déjà commencée et Agrippine se trouve dans un état d’agitation. On qualifie ce début d’in medias res. L’auteur met en présence deux personnages ; l’un qui sait et l’autre qui ignore et qui pose des questions. Les questions posées par Albine sont de fausses questions car elle donne les explications sur le passé de Néron. Elle exprime son indignation face au comportement d’Agrippine.
Jean-Louis Martinneli propose une scène de Britannicus récente mais dont il situe le cadre dans l’Antiquité. Il présente Agrippine prostrée devant la porte de Néron. Elle parait négligée, mal coiffée et est vêtue d’une robe de chambre qui couvre sa chemise de nuit. Elle n’est pas déterminée ni furieuse mais plutôt désespérée, anéantie de tristesse ; elle semble déjà vaincue. Dans la pénombre, elle ressasse son traumatisme, le fait que Néron l’ait écartée du pouvoir. Cette mise en scène libère Agrippine de sa dimension historique et la présente comme un être qui souffre et qui est sur le point de disparaitre.
SEANCE 3 : LA LECTURE DE L’ALEXANDRIN CLASSIQUE
1 – La prononciation des syllabes de l’alexandrin classique
Au XVIIe siècle, les tragédies et certaines comédies sont écrites en vers et plus particulièrement en alexandrins.
A La prononciation du « e »
- La voyelle E, placée en fin de mot est prononcée comme une syllabe lorsque il y a une consonne derrière.
- La voyelle E est muette lorsqu’elle est placée devant une voyelle, ou à la fin d’un vers.
« Que mon sanglant divorce, en meurtres, en carnage
J’égale aux premiers jours de notre mariage. »
B La diérèse
- Suite de deux voyelles qui se prononce en deux syllabes pour les besoins du rythme. Elle assure une fonction expressive puisqu’elle met en valeur le nom sur lequel elle porte.
2 – Le rythme du vers
A La césure
- Le vers de douze syllabes est rythmé à l’intérieur par la ponctuation qui détermine la césure, les moments ou la voix est censée marque une pause. La césure la plus courante se trouve à l’hémistiche (au milieu d’un vers) et elle créée un rythme régulier de six syllabes.
« Ou suis-je ? Qu’ai-je fais ? Que dois-je faire encore ? »
B Les variations du rythme de vers
- Le rejet est un élément bref d’une phrase qui est rejeté au début du vers suivant.
« Je verrai les chemins encor tout parfumés
Des fleurs, dont sous ses par on les avait semés. »
- L’enjambement est le débordement d’un membre d’une phrase d’un vers sur l’autre sans mise en valeur d’un élément particulier.
« Est-ce donc être père ? Ah toute ma raison
Cède la cruauté de cette trahison. »
- Le contre-rejet consiste à faire commencer une phrase à la fin d’un vers et à la poursuivre sur le vers suivant tout en mettant en valeur l’élément qui se trouve en fin de vers.
« Solitaire, de son image j’ai voulu me distraire. »
SEANCE 4 : LE SACRIFICE D’IPHIGENIE
Iphigénie est une tragédie qui s’inspire de la mythologie, et plus particulièrement de Troie. Le personnage d’Iphigénie appartient à la famille des Atrides, famille maudite et victime d’une malédiction car les membres de cette famille ont toujours voulu défier les Dieux. L’ancêtre de la famille, Tantale, est un roi très riche et très puissant, qui était convié aux banquets des Dieux. Ce contact avec les Dieux l’a conduit à faire preuve de démesure et à vouloir remettre en cause la puissance des Dieux. Il a lui-même convié les Dieux à un banquet au cours duquel il a servi de la chair humaine, notamment celle de son fils, Pélops. Mais les Dieux ont puni Tantale pour cet affront et l’ont condamné à une souffrance.
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