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Correspondances de Charles Baudelaire

Commentaire de texte : Correspondances de Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  717 Mots (3 Pages)  •  2 071 Vues

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Correspondances de Baudelaire :

Introduction :

Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu vers la fin du XIXème siècle, en réaction au naturalisme et au parnassien. Pour les symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il est un mystère à déchiffrer dans les correspondances qui frappent d'inanité le cloisonnement des sens : sons, couleurs, visions participent d'une même intuition qui fait du Poète une sorte de mage. Charles Baudelaire, dans son recueil de poèmes Les Fleurs du mal publié en 1857, confère au poète un rôle nouveau d’intermédiaire entre la Nature et l’homme. Le début du recueil expose la situation difficile de l’artiste dans le monde bourgeois du Second Empire. Mais dans le sonnet « Correspondances », appartenant à la section Spleen et idéal, le poète renoue avec la fonction romantique du poète. En effet, Baudelaire est persuadé que seul le poète peut percevoir le monde des sens. Le poète livre une méthode, celle de la synesthésie. Ce poème est alors un manifeste du symbolisme. Comment Baudelaire propose-t-il une esthétique nouvelle, faisant de la poésie un moyen privilégié pour déchiffrer le monde ?  Pour répondre à cette problématique nous étudierons la nature un lieu sacré, remplie de symboles et nous verrons que le poète sert d’intermédiaire entre la nature et les hommes.

I – La nature : un lieu sacré et symbolique :  

A- Une nature sacrée :

En effet, la nature est présentée comme un lieu sacré. La métaphore qui met en relation « la nature » et « un temple » du vers 1 permet de mettre en avant la spiritualité de la nature. Le pète assimile alors la nature à un être « vivant » (v.1). La personnification des « forêts » (v.3) qui « observent » (v.4) l’homme appuie cette idée.  Etant sacrée la nature est alors immuable. Le verbe qui désigne la nature « est » est un verbe d’état, accentuant cette caractéristique. Le choix de l’utilisation de l’alexandrin, vers noble par excellence, renforce cette idée.

B- Une nature remplie de symbole :

La nature est aussi hermétique. Elle est compréhensible par l’étude des « forêts de symboles » (v.2). On observe alors le champ lexical de la confusion : « confuses » (v.2), « se confondent » (v.5) et « ténébreuse et profonde » (v.6). Cette confusion est accentué pat l’assonance en « on » du deuxième quatrain. L’assonance fait écho aux « longs échos » (v.5) évoqué par Baudelaire.

Le poète, seul, peut décrypter cette nature sacrée, confuse et remplie de symbole. Il est alors intermédiaire entre l’homme et la nature.

II- Le poètes intermédiaire entre la nature et les sens :

  1. La synesthésie :

Dans le dernier vers du deuxième quatrain Baudelaire nous livre son enseignement : « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. » (v.8). La synesthésie est alors l’association de plusieurs sens : « II est des parfums frais comme des chairs d'enfants » (v.9) relation entre l’odorat, le toucher ; « Doux comme les hautbois » (v.10)  relation entre l’odorat, le toucher et l’ouïe. On observe un lien entre les sens et les qualités morales, en effet il y’a un « parfum » (v.9) qui est « corrompus riches et triomphants » (v.11). Alors pour Baudelaire, il faut utiliser tous le sens pour pouvoir décrypter un la nature. On remarque le sonnet ce termine sur le mot « sens » (v.14), affirmant cette idée.

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