Corpus, scène de repas
Commentaire de texte : Corpus, scène de repas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nana76 • 18 Mai 2017 • Commentaire de texte • 1 062 Mots (5 Pages) • 3 611 Vues
De Macedo
Illona
1ère S12
Question de corpus
31/03/2017
Ce corpus réunit quatre extraits de romans issus de siècles différents. Le premier texte, « Gargantua », est écrit en 1534 par François Rabelais. Le second se nomme « Madame de Bovary » de Gustave Flaubert et a été conçu en 1857. Le troisième s’intitule « L’assommoir » d’Émile Zola parvenu en 1877. Le dernier texte se prénomme « Moderato cantabile », sorti en 1958 par Marguerite Duras. Ces extraits ont pour thème commun la présence d’une scène de repas. Quel climat règne dans ces différentes scènes de repas ?
Tout d’abord, nous pouvons constater que dans ce groupement textes, certains textes ont un climat festif.
En effet, dans l’extrait de Rabelais, nous remarquons une atmosphère plutôt comique, carnavalesque du à la présence du champ lexical de la nourriture « mangé », « gaudebillaux », « bœufs », « tripes ». Le champ lexical de la boisson est tout aussi présent que celui de la nourriture « boire », « bar », « buveur », « flacon », « gobelet », cela nous prouve que ce sont des personnages de bon vivants. Les personnages rient, s’amusent, se divertissent ensemble « dansèrent», ne font pas attention à leur manière de manger « qu’on les engloutirait », de penser « Quelle belle matière fécale devait fermenter en elle ! » et semblent se connaître depuis toujours « conviés tous les villageois ». L’alcool est précieux « Verse m’en sans eau ! » (effet comique), il y a une personnification du verre « que le verre en pleure » (effet comique) et le rythme festif est présent dans l’énumération suivante : « flacons de circuler (….) tinter ! » (personnification du champ lexical de la nourriture et de la boisson ainsi qu’une assonance en « é »). De plus, la convivialité avec le bonheur se fait ressentir avec les expressions « de si bon cœur », « passe-temps céleste » (euphorique). Cette atmosphère festive de banquet va donner vie aux personnages.
Tout comme Rabelais, Zola nous évoque un repas convivial et gargantuesque qui est marqué par l’excès : évocation de la volaille de façon précise, dans le détail « blancs », « carcasse », « bout d’aile », « croupion », « os », « peau », ce qui donne une impression de ne pas en perdre une miette « de peur d’en perdre une bouchée ». Les personnes ne se préoccupent peu de leur manière de manger et de s’installer à table « énorme, tassée sur les coudes », « gloutonne comme une chatte » (comparaison avec un animal). Les convives ont chacun leur part « Mme Lerat, (….) lui passait sa peau par galanterie ». L’alcool est sacré et coule de source « ça coulait autour de la table comme l’eau coule à la Seine ». Personne ne parle « ne parlait pas » mais se préoccupe de leurs convives comme une famille « pour soigner le père Bru ». Un repas qui ressemble fortement à un banquet.
Enfin, nous allons parler des autres textes ayant un climat plutôt distingué.
En effet, dans « Madame Bovary », Flaubert et plus précisément Emma (personnage principal) évoque un dîner et non un semblant de banquet. Les hommes et les femmes sont séparés et ne mangent pas ensemble « Les hommes (….) et les femmes à la seconde ». La description du lieu est raffinée « vestibule », « salle à manger », « la première table », « sur toute la longueur de la table », on déduit que c’est un lieu vaste et spacieux : cela montre que c’est un repas important qui accueille un grand nombre de convives. Le climat n’est pas familial, l’aristocratie est clairement mentionnée, l’assemblée est nombreuse et bien apprêtée. Les hôtes sont distinctement identifiés et désignés non pas par leur nom mais par leur titre de noblesse : « les hommes », « les dames », « les convives », « la salle pleine de monde », « le marquis », « la marquise ». Les termes au pluriel montrent l’abondance des plats mais aussi connotent la rareté des mets présentés qui sont coûteux « des viandes », « des truffes », « les homards », « de gros fruits », « les cailles », « un petit pain ». « Mme Bovary remarqua que plusieurs dames n’avaient pas mis leurs gants dans leur verre », Emma ne maîtrise pas les codes de comportement en société. Enfin, nous remarquons que les personnes ne s’amusent pas et leur seul passe-temps est le bal pour les dames. Emma est fascinée par son monde de haute société et ne semble pas s’ennuyer « Le sucre en poudre même lui parut plus blanc et plus fin qu’ailleurs », tout est parfait et bien cadré « À sept heures ».
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