Corpus de deux poèmes d'Arthur Rimbaud
Analyse sectorielle : Corpus de deux poèmes d'Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hajar_lpb • 2 Avril 2018 • Analyse sectorielle • 826 Mots (4 Pages) • 1 365 Vues
Le corpus proposé est composé de deux poèmes de Arthur Rimbaud appartenant au XIXème siècle du recueil : Poésies parue en 1870-1871, un s'intitule «Sensation» poème a huit vers (deux quatrains en rimes croisées) écrit lorsqu'il avait quinze ans, et l'autre un sonnet s'intitulant «Ma Bohème» dans lequel il nous livre un art poétique à travers un poème à dimension autobiographique. Nous nous demanderons comment les thèmes du voyage et de l'errance sont-il évoqués. Dans un premier temps nous étudierons le rêve transformé en voyage puis dans un second temps l' errance représenté par la «dérive».
Tout d'abord les deux poèmes parlent du rêve transformé en voyage, en effet dans le poème «Sensation» Rimbaud se qualifie lui même de «rêveur» cet adjectif est mis en valeur grâce à sa position en tête du vers pareil dans le poème «Ma Bohème» «j'ai rêvées» vers 5 ou vers 6 le poète se décrit comme « un Petit-Poucet rêveur », et il a rêvé de « ses amours». Dans le poème «Sensation» Rimbaud ne semble pas avoir fait de projet pour son voyage ni rien préparé comme le montre dans le vers 3 «la fraîcheur à mes pieds» ce qui laisse supposer qu'il n'a pas de soulier , dans le vers 4 «je laisserai le vent baigner ma tête nue» il veut donc profiter pleinement et de se laisser allez, de plus pour Rimbaud ce voyage se fait en solitaire cependant il semble que c'est la nature qui l'accompagne et qui prend l'apparence d'une femme, elle est personnalisée et comparée à un femme «Par la Nature,- heureux comme avec une femme» vers 8, sa présence seul suffit. Néanmoins dans le poème «Ma bohème» Rimbaud prend conscience qu'il ne peut pas faire ce voyage malgré sa liberté il ne peut plus supporter cela le rend ivre ses souliers ne le suivent plus «mes souliers», «blessés» vers 14 malgré cette souffrance le poète semble avoir fini par le trouver à travers le rêve et la poésie: «un pied près de mon cœur» vers 14. Dans ses deux poèmes Rimbaud nous annonce son besoin de voyager il est rêveur il a besoin de communiquer avec la nature pour qu'il se retrouve cette évocation lyrique laisse supposer que la Nature et la femme son intimement liée, elle apporte une dimension sensuelle a ce voyage.
Ensuite ces deux poèmes parlent de l'errance, en effet dans le poème «Sensation» on parle du besoin de s'en allez en utilisant les verbes au futur «j'irai» vers 1, «j'en sentirai» vers 3, «je laisserai» vers 4 , «je ne parlerai» vers 5, «je ne penserai» vers 5 de plus Rimbaud répète le verbe «allez» au deuxième quatrain accompagné du verbe «loin» vers 7 montre sa détermination de s'évader loin. Le thème de la «Bohème» dans «Sensations» et également dans «Ma bohème» évoque l'envie de fuguer de s'en aller sans but précis sans pour autant se soucier de ce qu'il pourrai se passer le lendemain , il se compare a un bohémien dans «Sensation»: vers 7 «comme un bohémien». Dans le poème «Ma bohème» le thème de l'aventure est introduit au premier quatrain avec la répétition du verbe «aller» «je m'en allais» vers 1 «j'allais» vers 3. L'impératif employé suggère l'habitude des actions évoquées «devenais» vers 2 «j'étais» vers 3 «avait» vers 5 «j'égrenais» vers 6, «écoutais» vers 9, «je sentais» vers 10 et «tirais» vers 13. Dans le poème «Sensation» s'évader est liée au bonheur il a besoin de se retrouver seul dans un espace sans limites car le titre du poème «sensation» est au singulier, cela fait aussi un effet merveilleux provoqué par la nature vers 8 «Par la Nature,». Dans le poème «Ma Bohème» on peut trouver le champs lexical du trajet: «course» vers 6 et «route» vers 9 puis de la comparaison au Petit-Poucet mise à profit par le tiret qui la précède «-Petit-Poucet/ j'égrenais dans ma courses/ des rimes» vers 6-7 ce qui laisse penser que le poète sème des rimes et non des cailloux. Dans cette errance le poète se sent libre, la destination du voyage est vague est peut paraître surnaturelle: «au milieu des ombre fantastiques» vers 12, «sous le ciel» vers 3 ou bien « au bord des routes» vers 9, de plus cette liberté est marquée par des adjectifs mélioratifs: «idéal» vers 2, «doux frou-frou» vers 8, «ces bon soirs» vers 10. Le poète semble trouver sa liberté dans la nature. Les deux poèmes évoquent une nature qui leur permet de s'évader er qui rend le poète libre.
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