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Corpus Flaubert Giono HUGO

Étude de cas : Corpus Flaubert Giono HUGO. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Juin 2019  •  Étude de cas  •  811 Mots (4 Pages)  •  767 Vues

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Les extraits de L’Homme qui rit de Victor Hugo, de Madame Bovary de Flaubert et du Moulin de Pologne de Giono mettent en scène des personnages qui ne sont pas des héros traditionnels. Ces derniers, bien au contraire, présentent une disgrâce physique ou ont un comportement ridicule voire scandaleux. Ils déclenchent le rire d une foule. Il est intéressant de voir comment ces textes rendent sensible, c’est- à- dire perceptible, audible, visible, de manière flagrante la violence que ce rire exerce sur les protagonistes que nous découvrons.

Nous nous intéresserons à la mise en scène opérée par les narrateurs pour mettre en relief ce rire et la violence qu’il engendre. Nous évoquerons ensuite le mode de narration qui met également en lumière cette violence.

La mise en scène de ces trois textes met en relief la violence exercée à l’encontre du personnage. Elle permet de la visualiser et de l’entendre. Les protagonistes sont seuls face aux rires et aux moqueries de la foule. Leur isolement est souligné. Dans le texte de Giono, « Julie dans[e] seule » (ligne 17), Charles est perçu comme une victime face à « toute la classe » (ligne 2), Gwynplaine fait face a une « assemblée »(ligne 4). Julie est au centre des regards moqueurs de l’assistance du bal. Ces personnages ne sont plus que des « cibles » comme l’affirme le narrateur de L’homme qui rit (ligne 8). Ils sont ceux « qu’on désign[e] du doigt » pour reprendre l’expression employée dans le Moulin de Pologne (ligne 4). Ils font l’unanimité contre eux. Même les figures d’autorité participent a leurs humiliation : c’est le cas des lords, des évêques, des archevêques, des juges dans L’Homme qui rit et c’est le cas du professeur dans Madame Bovary. Ces personnages sont humiliés au sens étymologique du terme. Gwynplaine est qualifié de « misérable risible » tandis que Charles est qualifié de  « pauvre diable ». La raison pour laquelle on se moque d’eux est liée a la disgrâce physique de Julie et de Gwynplaine, Charles, pour sa part, est affublé d’une casquette qui semble cristalliser et refléter les difficultés psychologiques de son propriétaire. Les personnages sont réifiés, dépossédés d’eux-mêmes : Gwynplaine devient un « hochet », un « mannequin » (ligne 7). Les actions de Charles sont décrites comme celles d’un pantin : il se lève, il s’assoit, il bredouille, il ne sait plus articuler un mot correctement. Le bruit qui est fait autour des personnages rend sensible la violence qu’il leur est faite et la souffrance qui s’en suit. L’énumération « on bondissait, on criait, on se roulait » dans le texte de Victor Hugo ainsi que «  on hurlait, on aboyait, on trépignait, on répétait » Charles Bovary dans le texte de Flaubert, et enfin on y alla de bon cœur dans le texte de Giono montre bien cela. Le pronom indéfini « on » insiste sur la réaction unanime de la foule. Les verbes d action relatifs au bruit sont répétés et mettent la valeur la dimension importante du son. Mieux encore, ce bruit est comparé à une tempête. On entend un « tonnerre d’applaudissements », un « bruit effrayant » dans le texte de Giono (texte c). Dans L’Homme qui rit « un tourbillon de battements de mains » se fait également entendre. Il est question d’une bourrasque dans le texte de Flaubert et la métaphore

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