Corpus : Fanatisme
Commentaire de texte : Corpus : Fanatisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar shvpvrd • 21 Février 2016 • Commentaire de texte • 876 Mots (4 Pages) • 3 697 Vues
Le corpus est constitué de deux textes et d'un extrait d'un conte philosophique, les natures diffèrent avec deux siècles opposés : un article du Dictionnaire Philosophique Portatif, « Fanatisme » rédigé par Voltaire au XVIIIe siècle ainsi une pièce de théâtre, Candide écrite par le même auteur, au même siècle ; et un article du journal L’Événement du jeudi, « La démocratie, antidote du fanatisme », publié au XXe siècle par le journaliste Bernard Poulet. Ces trois textes, étroitement liés au style argumentatif, évoquent le caractère fanatique et tendent à une réflexion rationnelle sur les ravages que celui-ci produit sur l'être humain. On peut se demander en quoi ces trois textes présentent une visée et un thème commun mais atteignent leur but par des voies différentes.
Tout d'abord, les trois textes ont un thème commun : le fanatisme. En effet, les auteurs utilisent le champ lexical de le religion pour bien marquer la foi immense et aveugle que portent les fanatiques et ainsi mieux dénoncer le caractère social peint dans ces trois textes. Voltaire, dans l'article de dictionnaire emploi les termes « lois » et « religion » (l.10), « esprit-sain » (.16) et encore « Dieu » (l.18) ; puis « cérémonies » (l,3), « musique en faux-bourdon » (l,18) sont utilisé dans le conte philosophique, Candide, du même auteur ; B. Poulet utilise quant à lui les termes « sacrifier » (l.1), énonce plusieurs religions « juive, chrétienne et musulmane » (l.8) et plusieurs grands noms de ces religions « Moïse, Jésus, Mahomet » (l.9).
Les textes utilisent également des notions historiques et religieuse, les auteurs se placent ainsi sous des arguments rationnels, d'autorité qui relient donc une réflexion qui vise à faire adhérer le lecteur à l'avis des auteurs : Voltaire dans « Fanatisme » évoque la nuit de la Saint-Barthélémy, ainsi que des personnages tels que « Aod, Eglon, Judith, Holopherne, Samuel, Agag, Joad » ou « Le vieux de la montagne » qui ont commis des crimes fanatique dans l'Antiquité. Dans Candide, il évoque les « diables de Pangoss »(10-11) sur le sanbenito des condamnés. Poulet, lui, énonce l'historien Jacques le Goff (l.11), cite Max Weber (15) (33).
Malgré un thème et une visée commune, les textes atteignent leur but de façon différente. En effet, l'article de Voltaire et celui de Poulet, utilise tous deux une argumentation directe afin convaincre le lecteur. Dans les deux textes, la seule parole présente est celle de l'auteur, on a une certaine présence presque inexistante de celui-ci qui est marqué par le pronom personnel « je » par Voltaire, et par des questions par Poulet. Les arguments et exemples employés par ces auteurs sont incontestables, ils relèvent de l'autorité et de faits historiques, ils prennent donc le rôle d'axiomes.
On relève le registre didactique qui cherche à atteindre la raison et l'intelligence du lecteur. Les auteurs utilisent un présent de vérité générale, de ce fait Voltaire écrit « Il y a des fanatiques de sang-froid : ce sont les juges qui condamnent à mort ceux qui n'ont d'autre crime que de ne pas penser comme eux » (l5-6) ; et Poulet affirme « le fanatique est prêt pour imposer sa loi, à tuer et à sacrifier sa propre vie » (1). On note également des connecteurs logiques chez Poulet « contrairement » (l1), « mais » (l14).
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