Corpus sur Le Theatre, le Texte Et la Représentation
Mémoire : Corpus sur Le Theatre, le Texte Et la Représentation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar joanna.ve • 30 Avril 2012 • 537 Mots (3 Pages) • 1 948 Vues
tant au milieu d’eux et en position centrale sur l’image. Ce resserrement des protagonistes autour de la lettre fait écho au texte et en constitue la représentation visuelle. D’un point de vue scénique, la lettre constitue un objet qui rapproche deux personnages ; dans le document 4, la présence de celle-ci sur scène donne un aspect vraisemblable au texte : nous voyons clairement Dorante en plein exercice d’écriture, symbolisé par la présence d’un encrier, d’une plume et d’un papier.
Nous retrouvons la même idée dans le document 3 : la lettre est un élément central de la scène autour duquel tout se joue : elle rythme la scène. En effet, tout se passe rapidement dans un jeu de cache-cache et de feinte. La lettre devient donc issu un stratagème pour Rosine afin d’échapper à la colère de Bartholo (la didascalie de la ligne 2 « Rosine tombe sur un fauteuil, et feint de se trouver mal » aparté de Bartholo : « Dieux ! la lettre ! »). Scéniquement, on imagine très bien Bartholo profiter de la situation, créant ainsi un comique de geste admirable (« il lit par derrière le fauteuil »). La lettre devient pour eux l’enjeu de la bataille qui les anime car Bartholo est prêt à tout afin de connaître l’intimité secrète de sa pupille Rosine.
La lettre permet également de rendre compte du caractère des personnages. Cela se distingue aisément dans nos trois documents : le document 1 montre qu’Araminte est maligne et possède une stratégie infaillible pour que Dorante lui présente ses sentiments : la jalousie. En effet, Dorante est chargé d’écrire….à son rival !. De même, scéniquement et dramatiquement, Dorante est clairement distingué par son statut de serviteur car c’est à lui que revient la tâche ingrate d’écrire sous la dictée (tâche donnée à un serviteur, chose qu’il est ici). Cela explique les reproches d’Araminte « Etes vous prêt à écrire ? », « En voilà devant vous », « vous ne m’écoutez donc pas ? ». ou encore l’impératif « achevez vous dis-je ». Dans le document 2, les
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caractères des personnages nous apparaissent avec évidence : Bartholo incarne le jaloux possessif. En effet, il fait tout pour lire la lettre qu’il a vue (« frappant du pied », « craignez ma colère », « lisons la sans qu’elle soit instruite »), Rosine quant à elle incarne la stratégie, elle est maligne : « elle feint de se trouver mal », elle arrive à échanger les lettres et à jouer l’innocente. On remarque clairement que les rôles s’inversent : Bartholo n’a plus d’ascendant sur Rosine car c’est elle qui réussit à le duper (« Il a remis la lettre : fort bien »). Dans le document 3, la sensibilité de la reine se fait jour car elle a été émue par la lettre de son prétendant anonyme (« Oh ! sa lettre me brûle ! » ; « O reine de douceur ! »).
Enfin, la lettre peut devenir un « personnage » à part entière. Cela s’observe clairement dans le document 3. En effet, l’extrait présenté est un monologue, celui de la reine d’Espagne. La lettre est un lien entre son prétendant, qu’elle ne connaît p ...
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