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Corpus : Comment s'exprime la colère au théâtre

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Par   •  18 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  811 Mots (4 Pages)  •  2 327 Vues

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Ce corpus est constituée de trois textes écrits pour être jouer au théâtre : la scène d’exposition et la scène finale du célèbre Misanthrope de Molière, un extrait du Barbier de Séville de Beaumarchais et enfin un extrait de la pièce de Jöel Pommerat, Cendrillon.

Il est ici question de montrer comment s’exprime la colère dans ces différents textes. Nous avons à faire à des personnages mis face à leur sentiment et en particulier la colère.

Dans l’ensemble des textes du corpus, la colère s’exprime dans le lexique employé par les personnages. Les discours semblent être marqué par l'expressivité : les interjections font partie intégrante du discours des personnages : “Allez” pour Alceste et Oronte ou encore “Euh ! Euh!” pour Bartholo et “Eh” pour la Belle-Mère. Entre autre, des jurons sont employés comme “Morbleu” par Alceste ou encore “Que diable !” par Bartholo. S’ajoute à cela la modalité exclamative omniprésente dans les tirades des personnages, marque de l’expression de leur colère : “A tout le genre humain se promet tour à tour !”. La modalité impérative est elle aussi présente dans le discours des personnages : “Laissez-moi” par Alceste ou encore “Tais-toi” par le père de Sandra; accentuant la colère.

En outre, l’expression de la colère se retrouve aussi dans l'exagération du lexique et des termes employés par les personnages. Dans le Misanthrope, les hyperboles sont récurrentes “mourir de pure honte”, “scandaliser”, “pendre tout à l’instant” pour Alceste dans la scène d’exposition, “qu’on me déchire” pour Oronte ou encore “le trait du monde le plus noir” pour Arsinoé dans la scène dernière.

De plus, les personnages en proie à leurs colères se déchaînent. Alceste dans la scène d’exposition et la Belle-Mère dans Cendrillon montrent tous deux leur animosité et leur mépris: tandis qu’Alceste ne se gène pas de qualifier Philinte de “coeur corrompu”, la Belle-Mère en ébullition devant Sandra multiplie l’attribution de tâches de plus en plus dégradantes “changer les poubelles”, “ramasser les oiseaux morts”, “retirer les cheveux des lavabos” tout en employant des images nauséabondes : “racler, gras, morts, cuves de sanitaires, mèches de cheveux emmêlés et mélangés avec la crasse” pour répugner Sandra qu’elle méprise d’ailleurs : “on s’en fout de ta mère”. Bartholo quant à lui montre sa nervosité en harassant Rosine de question comme le montre la multiplication d’adjectif interrogatifs : “Quel”, “Qu’est-ce que”

Le déchaînement de colère des personnages se traduit aussi par la le rythme de leurs discours. Dans la scène d’exposition : Alceste, courroucé et agacé échange avec Philinte dans un dialogue stichomythique où ils se répondent vers pour vers donnant du ainsi rythme et explicitant sa colère. Il n’hésite d’ailleurs pas à lui couper la parole comme c’est aussi le cas dans la scène dernière : “Devait-il …” ou encore chez la

Belle-mère : “qu’elle s’énerve ma mère … ”. Les répétitions des personnages permettent aussi de donner du rythme et d’amplifier la colère comme la Belle-mère qui répète à deux reprises “on s’en fout” et à trois reprises “ça suffit” ou encore Bartholo : “Quelque Drame encore

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