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Commentaire de texte "Ubu roi des Polonais"

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Par   •  21 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 422 Mots (6 Pages)  •  498 Vues

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La scène intitulé « PERE UBU, MERE UBU » est extrait de l’ouvrage « Ubu roi ou les Polonais » d’Alfred Jarry publié en 1896. Jarry (1873-1907), poète, romancier, écrivain et dramaturge français n’est autre que le créateur de la pataphysie, « une science des solutions imaginaires ». Cette comédie satirique aux allures farcesques et aux prétextes politiques se moque de la bêtise humaine. Nous montrerons que cette exposition d’apparence décéptive a de quoi satisfaire le lecteur. Nous nous pencherons d’abord sur les allures farcesques de la scène, pour ensuite nous détourner sur la forme d’affrontement de l’exposition, et enfin nous terminerons sur le choix de la parodie.

  1. Une scène qui prend des allures farcesques et violentes
  1. Des personnages farcesques

La farce est une forme théâtrale courte et comique apparue au Moyen-Âge. L'intrigue des farces repose en général sur une donnée simple : retournements de situation. Le comique est souvent gestuel, situationnel et langagier. Dans l'histoire théâtrale, on peut rapprocher la farce de la commedia dell'arte, comédie italienne née au XVIe siècle jouant avec des plaisanteries burlesques, des jeux de scène comiques, des masques et des costumes typiques, des gestes grotesques et des personnages types ayant des caractéristiques propres (Arlequin, Colombine, Pantalone).

On constate d’ailleurs le comique dans cette scène, notamment langagier, dans le dialogue entre Père et Mère Ubu. Il s’agit de personnes grossières : Père Ubu est désigné comme « fort grand voyou » (l.2), « pauvre malheureux » (l.19) par Mère Ubu. Des grossièretés telles que « merdre » (l.1), un jurons qu’il ne peut même pas dire correctement, « de par ma chandelle verte » (l.5), « cul » (l.21), « bougre de merdre, merdre de bougre » (l.27), « vrout, merdre » (l.36) apparaissent dans leur dialogue. Il y a également l’hyperbol « Légion d’enfants » qui souligne son esprit grossier et inculte.

Il y a également les tournures de phrases comiques : « Que ne vous assom'je » (l. 3), cela encore une fois rend le personnage ridicule, « passer par la casserole » (l.18), « tes fonds de culotte » (l.19), « N'ai-je pas un cul comme les autres ? » (l.21), « j'aime mieux être gueux comme un maigre et brave rat que riche comme un méchant et gras chat » (l. 32). Puis, des mots familiers : « coupe-choux » (l.11), « fiole » (l.11), « ventrebleu » (l.32) – Les passages inconsidérés et injustifiés du « tu » au « vous », prouve encore une fois que les deux personnages sont burlesques et ne se prennent pas au sérieux, ils se parlent n’importe comment : « vous estes un fort grand voyou » - « tu es si bête ».

Tout cela nous permet de constater qu’il y a un comique de caractère, on se moque d’un trait de caractère humain que l’on attribue au personnage d’Ubu, le simplet.

Tout est bin pour moquer Ubu, dont même le nom est palindrome, cela le rend encore plus simple et démontre un trait de sa personnalité qui est de tourner autour de lui-même sans avoir de sens à ce qu’il fait.

  1. Des aspirations violentes et arrivistes

Malgré l’allure farcesque des personnages, de la comédie et de la satire présentes dans la scène, on constate rapidement le champ lexical de la violence et de l’avarice chez le couple Ubu, particulièrement par Mère Ubu dont l’avidité de pouvoir et de richesse est bien mise en exergue, elle est vicieuse et pousse son mari à penser comme elle, Mère Ubu est bien plus intelligente et espiègle que son mari qui ne comprends pas beaucoup de chose. On peut voir qu’elle le pousse ou plutôt le persuade par la sensibilité de commettre un crime, un régicide : « Qui t’empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur place » (l.17) sans aucune gêne. « Comment, Père Ubu, vous estes content de votre sort ? » (l.6), « Comment ! Après avoir été roi d’Aragon vous vous contentez de mener aux revues une cinquantaines d’estafiers armés de coupe-choux, quand vous pourriez faire succéder sur votre fiole la couronne de Pologne à celle d’Aragon ? » (l.10-12).

  Père Ubu quant à lui parle à sa femme d’une manière très violente : « […] Vous allez passer tout à l’heure par la casserole » (l.18). Puis Mère Ubu continu avec ses propos arrivistes et manipulateurs « Tu pourrais augmenter indéfiniment tes richesses, manger fort souvent de l’andouille et rouler carrosse par les rues » (l.22-23). Cela fonctionne très bien sur son mari qui se fais très rapidement influencer : « Ah ! je cède à la tentation. Bougre de merdre, merdre de bougre, si jamais je le rencontre au coin d’un bois, il passera un mauvais quart d’heure » (l.27-28). Tout au long de cet échange on perçoit très bien le champ lexical de la violence : « assassiner ; massacrer ; mourir ; voler… »

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