Commentaire de texte: Laurent Gaudé; Regardez-Les
Commentaire de texte : Commentaire de texte: Laurent Gaudé; Regardez-Les. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thiouss • 26 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 1 069 Mots (5 Pages) • 21 331 Vues
Laurent Gaudé est un grand écrivain de l’époque contemporaine. Né le 6 juillet 1972, il a écrit de nombreuses œuvres tels que Eldorado ou encore Regardez-Les. Regardez-Les est l’œuvre que nous allons étudier dans ce commentaire. Cette poésie engagée a été publié dans Le un le 9 septembre 2015 dans le but de dénoncer les regards des pays d’immigrations sur les migrants. En effet, nous sommes dans un contexte tendu au niveau de l’émigration : les pays d’accueil ne veulent pas/ne peuvent pas accueillir les migrants. Nous allons donc grâce à un développement construit, montrer comment Laurent Gaudé dans Regardez-les suscite le questionnement à propos du sort réservé aux migrants. Dans une première partie on va montrer comment Laurent Gaudé parvient grâce à différents procédés, à décrire les migrants. Ensuite, nous allons expliquer comment en utilisant le genre de l’argumentation Laurent Gaudé dénonce l’accueil réservé aux migrants dans les pays d’immigration.
Laurent Gaudé s’attache à décrire de façon bien précise la situation des migrants. Pour cela, Laurent Gaudé va tout d’abord décrire les migrants comme une unité soudée.
En effet, dans un premier temps, Laurent Gaudé va définir les migrants comme une unité. En utilisant une métaphore au vers 15 (« Colonne fragile d’hommes et de femmes ») les migrants sont décrits comme un groupe qui avance en ligne, les uns derrière les autres. De plus, l’utilisation répétée du pronom « Ils » (vers 3 ;5 ;8 ;11…) insiste sur le fait qu’ils soient plusieurs. Très souvent, dans ce poème engagé Laurent Gaudé utilise donc la troisième personne du pluriel : « avancent » vers 3 ; « ceux » vers 51 ou encore « lèvent » vers 30. Les migrants, durant leur voyage sont aussi soudés entre eux : par exemple les enfants sont « accrochés au bras » (vers 33) de leurs parents.
Laurent Gaudé va donc bien décrire les migrants comme une unité soudée mais dans ce poème, il va aussi montrer la misère dont souffrent les migrants.
Dans un second temps, Laurent Gaudé va montrer la forte misère qui touche les migrants : Tout d’abord, la souffrance endurée est sous forme d’une misère physique : « dos vouté » (vers 5) ; « Vieux parents ralentissent l’allure » (vers 35). Mais au-delà de la souffrance physique, les migrants subissent aussi une misère morale : « leur esquinte la vie » (vers 4). Cette souffrance morale et donc très difficile à supporter : les migrants sont sans cesse « aux aguets » (vers 16) pour éviter le « danger » (vers 17). En utilisant une animalisation les migrants sont décrits par Laurent Gaudé comme des proies : « les rapaces les épient » (vers 22). Les migrants se font dépouiller leur argent : « Ils leur disent : « Encore », « Et ils donnent encore. » » (Vers 27 ;28). La difficulté du voyage peut aussi se comprendre à travers l’hyperbole et la gradation « Les heures sont des jours et les jours des semaines » (vers 20 ;21).
Ce poème décrit donc bien la misère subie par les migrants durant leur épopée pour fuir la terreur mais Laurent Gaudé va aussi montrer les motifs de départ et les possibilités que les migrants peuvent apporter aux pays d’immigrations.
Pour finir, dans cette poésie engagée, Laurent Gaudé va décrire la vie quotidienne des migrants dans leur pays natal. Avec la présence du
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