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Commentaire composé incipit esther

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Par   •  21 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 336 Mots (6 Pages)  •  911 Vues

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        Ce texte est un extrait d’une tragédie Esther en trois actes et en vers avec chœur commandée par l’épouse secrète du roi Louis XIV de Mme de Maintenon. Dans l’acte I Esther à une amie comment elle est devenue la préférée d’Assuérus. Elle a même sauvé le roi en dévoilant un complot avec l’aide de Mardochée, son père adoptif. Mais, Mardochée vient justement lui annoncer que le roi, conseillé par Aman, va faire connaitre un arrêt visant à mettre à mort, quelques jours plus tard, tous les Juifs du royaume perse. Cette tragédie est représentée pour la première fois le 26 janvier 1689 à Saint-Cyr. Ainsi Comment l’écriture d’un auteur peut-elle être influencée par des mouvements littéraires et esthétiques ? C’est ce que nous étudierons dans un premier temps avec un idéal classique à atteindre puis dans un second temps avec l’omniprésence de croyances religieuses.

        Dans un premier temps, il serait intéressant d’étudier les règles de l’idéal classique mises en place dans cet extrait avec la règle de bienséance puis l’idéal humain et enfin plaire et instruire.

        Tout d’abord, pour donner l’impression de naturel, il importe avant tout de ne pas choquer le spectateur. C’est pour cela que la règle de bienséance a été mise en place au XVIIème siècle. En effet dans ce texte nous pouvons retrouver une sorte d’intemporalité dans le langage mêlée au lyrisme : « Ô » l.150 et avec les nombreuses phrases exclamatives, ceci montre l’exaltation des sentiments d’Esther. De plus il existe aussi une certaine notion de respect mutuel entre les personnages de différents catégorie sociale ; une autre notion de la règle de vraisemblance : « Le Roi, jusqu’à ce jour, ignore qui je suis. » l.90 exprime le fait que même la femme du roi doit demander la permission pour discuter avec le roi.

        Ensuite, l’honnête homme incarne le modèle social idéal. Il respecte les usages et se comporte avec naturel, il s’intéresse aux arts et aux sciences et se conduit selon la raison. En effet, dans cette extrait la protagoniste réagit avec combativité lorsqu’elle découvre le plan machiavélique que des : « Domestiques » l.100 préparent pour destituer le roi et exiler tous les juifs du royaume. De plus, mêlé à tout cela, un sentiment d’innocence est fortement présent. Elle ne demande aucun honneur pour cette découverte : « Lasse de vain honneurs » l.108 et met en avant son « amour pour la nation » l.101. Ainsi le personnage d’Esther concorde avec cette règle de l’idéal humain du classicisme, éduquant le publique et les jeunes actrices.

        Enfin, les œuvres classiques n’ont pas comme unique but de divertir le publique, il faut aussi l’instruire. Dans cet extrait, un chœur est présent : l. 115, l.120, l.135 et le verbe d’action : « chante » à la ligne 132 montre qu’il est ici question de prendre du plaisir à regarder cette scène.  Ainsi la monotonie est brisée, le spectacle est fluide et agréable. Ceci permet donc de séduire le spectateur afin de mieux faire passer le message de l’auteur. Il est intéressant de noter que le fait « d’accrocher et de séduire le lecteur » est fonction importante de l’incipit afin de ne pas le « perdre » au fil de l’histoire. Finalement les valeurs morales que l’auteur intègre dans son texte (« honnête homme », …) sont mieux distillées au sein du publique.

        Ce texte montre à quel point l’auteur, Jean Racine, cherche à respecter les règles du théâtre classique du XVIIème siècle. De plus nous pouvons noter une forte présence de la religion dans ce texte.

        Ainsi nous étudierons donc l’omniprésence des croyances religieuses dans cet extrait avec tout d’abord le chœur, relation entre dieu et les hommes, puis un peuple hébreu discriminé et enfin une référence directe au livre d’Esther.

Toute d’abord, la fin de l’incipit est totalement centrée sur l’alternance entre le chœur et une israélite seule. Le chœur, chant religieux par excellence, rappelle la relation entre dieu et les humains. L’interjection à chaque début de cœur avec la présence du « Ô » rappelle le dévouement des hommes envers dieux. Le « ô » met en évidence la prédominance registre du pathétique, de l’élégiaque, de la petitesse des hommes : « Ô rives du Jourdain ! Ô champs aimés des Cieux ! » (l.146). Le chœur est répété deux fois avec exactement les mêmes paroles, cela peut faire allusion à la répétition des fidèles priant pour leur dieu. Le cœur finit par « seront nous toujours exilées ? » qui évoque une crainte perpétuelle envers ceux qui « les dominent ».

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