Commentaire composé-Description de la pension Vaucquer, Le père Goriot

Commentaire composé

Description de la pension Vaucquer, Le père Goriot, Honoré de Balzac

Le réalisme, apparu au XIXème siècle, est un courant littéraire et artistique qui réagit au sentimentalisme romantique. Les artistes et auteurs visent donc à représenter le plus fidèlement possible la réalité. Ainsi dans son roman Le père Goriot, paru en 1835, Honoré de Balzac cherche à rendre son récit, chacun des ses personnages, chacune de ses descriptions, le plus réaliste possible. Dans cet extrait de la description de la pension Vaucquer, Balzac décrit par la même occasion sa propriétaire, Madame Vaucquer. Description péjorative, qui accentue le réalisme désiré par l’auteur. Ce qui mène à se demander quel est le rôle premier de cette description. Nous verrons en premier lieu de quelle manière le réalisme est présent dans l’extrait, puis l’effet produit par la description sur le lecteur et enfin, dans quelle mesure on retrouve Madame Vaucquer dans la description de sa pension.

On retrouve le réalisme, tout d’abord dans l’écriture impersonnelle du texte par l’auteur. En effet, on ne retrouve pas une seule fois un quelconque signe de manifestation de la part du narrateur, il s’est totalement effacé du texte, afin d’accentuer le réalisme de sa description. Ainsi, Balzac reste neutre quant au décor qu’il partage dans l’extrait. Il ne tente pas de faire ressentir une opinion personnelle et, bien que sa description soit péjorative, il n’exprime pas son ressenti. Par exemple, dans la phrase “Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d'assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai.” (l. 3-4), l’auteur n’exprime pas son point de vue. Il laisse le lecteur se représenter la scène, et se forger son propre avis sur la décoration, la propreté et l'ancienneté du lieu. Comme dans tout roman ou texte réaliste, l’écrivain privilégie une description, une intrigue, un contexte fidèle à la réalité à l’expression d’une potentielle opinion personnelle qui pourrait gêner le déroulement de l’intrigue ou retirer de son réalisme au récit.

Ensuite, on retrouve un goût du détail prononcé, caractéristique du courant réaliste. En effet, Honoré de Balzac, en plus de décrire la décoration de la pièce et les meubles qui l’occupent, ajoute une foule d’adjectifs qualificatifs. On peut, par exemple, relever “Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant” (l.14-15). De plus, l’auteur, dans sa volonté de conserver le réalisme présent dans le texte, décrit la pièce en commençant par le plus évident, c’est à dire les murs, plus le mobilier le plus imposant, les meubles plus petits, les objets de décoration et enfin les détails. Cette structure de la description qui, en plus d’attirer l’attention sur des petites choses insignifiantes, est comparable à ce que capte l'œil humain. Balzac a ici cherché à recréer une découverte de la pièce comme si le lecteur s’y trouvait. En remarquant en premier lieu les objets les plus volumineux et puis en faisant, finalement, attention aux petits détails que l’on ne perçoit pas au premier regard.

Enfin,

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