Commentaire Wajdid, Incendie
Commentaire de texte : Commentaire Wajdid, Incendie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar z4dis • 24 Mars 2021 • Commentaire de texte • 363 Mots (2 Pages) • 546 Vues
Nous assistons à une scène de révélation particulièrement dramatique au cours de laquelle Jeanne découvre la vérité sur ses origines. Cette scène se décompose en deux mouvements qui rendent compte d’un renversement dans la maîtrise de la parole. En effet de la ligne 1 à 12 on assiste à un échange entre Jeanne et Malak. Ce dialogue est dominé par Jeanne qui affirme avec véhémence son opposition aux affirmations de Malak à l’aide d’adverbes de négation en ouverture de ses phrases et par une multiplication de propositions négatives : « ce n’est pas ça ! Ce n’est pas nous ! » (l. 1) ou de phrases exclamatives. Ses interventions sont plus longues, et les propositions sont souvent juxtaposées (lignes 8-9) comme pour souligner l’évidence et le caractère incontestable de sa version de l’histoire. Elle se raccroche également encore à des connecteurs logiques de causalité tels que « puisque » répété deux fois (l. 5 et 6) pour conjurer l’horreur. Les réponses de Malak sont, à l’opposé, brèves, composées de phrases minimales, mais de plus en plus longues à chaque intervention, puisqu’il passe d’une phrase nominale coupée par Jeanne : « Jannaane et Sarwane… » (l. 3) à une phrase simple : « Fahim s’est trompé » (l. 7) qui s’enrichit d’un complément circonstanciel de manière à la ligne 10 : « Fahim n’a pas bien regardé. ». Cette progression annonce le deuxième mouvement du texte de la ligne 13 à la ligne 22 : Jeanne vaincue et muette écoute la longue tirade explicative de Malak qui révèle les détails de leur origine. Elle est en larmes comme l’indique ce que l’on peut considérer comme une didascalie interne à la ligne 20 : « je vois, aux larmes qui coulent de tes yeux ». Il sollicite l’écoute de Jeanne à l’aide d’une question rhétorique à la ligne 13 : « C’est ce qu’elle vous racontait ? », puis d’un impératif qui souligne sa maîtrise de la parole : « Ecoute-moi maintenant » (l. 16). L’emploi de l’adverbe temporel « maintenant » renvoie à la surdité ou l’aveuglement de Jeanne qui jusqu’à cet instant se refusait à entendre la vérité.
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