Commentaire Paul Verlaine - L'enterrement
Commentaire de texte : Commentaire Paul Verlaine - L'enterrement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar timojve • 20 Juin 2018 • Commentaire de texte • 610 Mots (3 Pages) • 1 666 Vues
Jouve Timothey
Français – Commentaire
Paul Verlaine, poète français, naît à Metz le 30 mars 1844 et meurt à Paris le 8 janvier 1896. Peu brillant dans ses études il s'intéressait à la peinture et à la littérature. Très jeune il écrit des vers. A 21 ans, Verlaine est chargé de la critique littéraire dans la revue "L'Art", il rencontre alors les jeunes poètes de sa génération dont il subit l'influence. En 1866, à peine âgé de 22 ans il publie les Poèmes saturniens. Le ton de ces poèmes est mélancolique et triste.
« L’enterrement » relate une situation, un évènement de la vie tragique, la mort. On pourrait s'attendre à une description s'inscrivant dans la veine des Poèmes Saturniens or il n'en est rien.
Comment et quelles sont les raisons pour lesquelles le poète fait la satire d’un enterrement ?
Premièrement nous allons analyser l’ambiguïté du texte avec la froideur de l’auteur mais un vocabulaire moqueur. Puis essayer de déterminer l’objet réel de la moquerie avec l’énonciation du thème de la mort par Verlaine et le fait qu’il tente d’adoucir cette idée.
Tout d’abord la description froide et distante de la situation s’oppose au vocabulaire moqueur et gai utilisé. Ce qui pose la question de l’ambiguïté du texte et nous fait poser la question du rapport à la mort de l'auteur.
En effet, l’auteur se pose en observateur extérieur comme s’il réalisait un cliché de la situation. Il n’exprime aucun sentiment de compassion pour le défunt ou la famille. Les personnages « le fossoyeur », « le prêtre », « l’enfant de cœur », « les croque-morts », « les héritiers » et « le défunt », censés être là à un enterrement sont là tous aussi indifférent que lui.
Par ailleurs, la satire de l’auteur contre ces personnes présentes et la situation est burlesque, « Je ne sais rien de gai comme un enterrement ! », « le fossoyeur qui chante », « le croque-mort au nez rougi », « les héritiers resplendissants », « tout cela me parait charmant », « le défunt, heureux drille ». Il traite l’évènement avec une certaine gaieté et poésie, le fossoyeur chante, la cloche lance son svelte trille, le prêtre prie allègrement, l’enfant de cœur avec sa voix fraîche de fille, le fond du trou chaud et douillet.
Cependant, nous pouvons nous interroger sur l’objet de sa moquerie. Paul Verlaine utilise-t-il la satire envers les vivants lors du départ d'un des leurs ou essaie-t-il de dédramatiser la mort pour adoucir l'idée de la sienne.
La mort est un thème utilisé très tôt par l'auteur qui envoya à Victor Hugo à l'âge de quatorze an un poème intitulé « la mort » Les principaux thèmes du recueil satirique sont l'angoisse, la beauté, l'imagination, la mélancolie, le souvenir, la nature et la mort. Ce qui peut nous laisser à penser qu'il s'agit d'une question qui le préoccupait.
Comment dans le sonnet tente-t-il de l'adoucir ? En présentant le caveau comme un trou bien chaud, dans lequel le cercueil est douillettement accueilli et recouvert d'un édredon de terre. C'est le seul moment du sonnet ou l'on ressent un peu de douceur et, ou l'on peut envisager la mort moins dramatique qu'on ne se la représente.
La moquerie et la légèreté utilisées par Paul Verlaine dans ce poème « L'enterrement » nous rend dans un premier temps l'auteur peu sympathique et déplacé face à une situation difficile de la vie. Cependant, la poésie n'est pas exclue du texte et nous engage à réfléchir sur le vrai sens de la satire de l'auteur face à la mort.
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