Commentaire ''En attendant Godot'', Samuel Becket
Commentaire de texte : Commentaire ''En attendant Godot'', Samuel Becket. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ally Fatra • 15 Juin 2022 • Commentaire de texte • 625 Mots (3 Pages) • 382 Vues
Commentaire litteraire
Samuel Beckett est un dramaturge et romancier d’origine irlandaise du XXe siecle, détenteur d’un prix nobel de littérature. L’une de ses œuvres les plus célèbres est sans conteste En attendant Godot, pièce publiée en 1948. Le mouvement de l’Absurde, principal courant artistique du milieu du XXe siecle a incontestablement inspiré l’auteur durant l’ecriture de cette piece de théâtre. Le passage étudié prend place lors de la dernière scène de l’acte final. Il raconte l’histoire de deux vagabonds attendant desperement un certain Godot qui ne vient pas. Résignés, ils souhaitent se suicider sans toutefois y parvenir. Comment l’auteur bouscule-t-il les attentes du spectateur avec ce dénouement ? En premier lieu, nous verrons de quelle facon S. Beckett nous propose un dénouement à la fois tragique et impossible, puis la manière dont ce dénouement nous offre en parallèle une situation aussi absurde que grotesque.
Theme 1 - A travers la conclusion de son œuvre, l’auteur nous soumet une vision tragique de l’existence.
Arg 1 - Pour commencer, le désir d’en finir éprouvé par les personnages est à la fois fort et désespéré.
Ex 1 - En effet, le champ lexical de la mort nous plonge sans doute possible dans un contexte macabre. Dès les premiers lignes, on observe ainsi des termes tels que « se pendait » l.2 « corde » l.4 ou encore « se quittait » l.29. Le choix de ces mots permet de poser le thème principal de cet extrait, à savoir l’attente, ou plus précisement, la volonté de mettre un terme à cet attente.
Ex 2 – De plus, les négations qui sont présentes durant toute la longueur de l’extrait notamment aux lignes 6 « on ne peut pas » et « je ne peux plus » l.27 témoignent d’une vision pessimiste, et d’un sentiment à la fois d’echec, de résignation et d’impuissance.
Ex 3 – les propositions subordonnées hypothétiques viennent renforcer ce sentiment. En effet, les questions telles que « et si on se pendait ?» l.1-2, « et si on se quittait ? » l.29 ou encore « et s’il vient ?» l.31 mettent en valeur l’incertitude et la volonté d’envisager une fin à l’attente.
Arg 2 – De plus, cette scène possède une atmosphère pesante marquée par l’immobilisme et l’impuissance.
Ex 1 – cette lourdeur transparait à travers les didascalies, « silence » l.1, 19 et 24 « ils s’immobilisent » l.1 ou encore « ils ne bougent pas » l.44 qui témoignent par leur présence de la lenteur du rythme et accentuent les échanges vains.
Ex 2 – l’apathie des personnages est soulignée par la syntaxe de leurs répliques constituées de phrases courtes tel que « c’est vrai » l.12, « c’est ca » l.23 « on dit ca » l.28 qui atteste d’un renoncement à la communication et de leur résignation.
Arg 3 – finalement, on découvre des personnages à la fois fragiles et démunis face à cette existence dénuée de but.
Ex 1 – en plus du renoncement, la syntaxe dévoile également par le vocabulaire très simpliste utilisé, une pauvreté de langage indéniable qui conforte l’idée de personnages démunis : « c’est trop court » l.9 « on va voir » l.16
Ex 2 – de la même façon, la répétition de phrases interrogatives comme « avec quoi ? » l.3 ou bien « on y va ? » l.42 sont un élément supplémentaire qui contribue au sentiment d’incertitude et de fragilité des personnages.
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