Comment se manifeste le Spleen dans Spleen 78 ?
Commentaire de texte : Comment se manifeste le Spleen dans Spleen 78 ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Metalerne • 31 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 866 Mots (4 Pages) • 980 Vues
De quelle manière le Spleen s’exprime dans Spleen 78?
Introduction:
Spleen 78 est l'un des premiers Spleen écrit par Baudelaire en 1857.
Rappelons que le spleen est une sorte d'anglicisme, qui exprime l'ennui de toutes choses, une profonde mélancolie et même une certaine aversion pour la vie. Nous pouvons donc nous demander comment s’exprime le spleen dans ce texte. Nous allons voir dans un premier temps que le spleen fait monter l’angoisse du lecteur et ensuite, dans une seconde partie, nous verrons de quelle façon Baudelaire perd le combat mené dans le texte.
1. L’angoisse monte
L’accumulation de plusieurs éléments dans le texte renforce la crainte et l’angoisse profonde que le lecteur ressent. Baudelaire cherche à souligner le grand nombre de menaces pesant sur le lecteur telles que "le ciel bas et lourd” v1, “l’horizon embrassant tout le cercle” v.3, “cachot humide” v5, “plafonds pourris” v.8. Il utilise ainsi une anaphore en répétant pour les trois premières strophes “Quand“ dans le but d’attirer l’attention du lecteur sur les nombreux dangers. Les éléments météorologiques renforcent l’idée de la peur, en effet “le ciel bas et lourd” v.1 est comparé à un “couvercle” v.1 ce qui semble oppressant, la Terre est comparé à “un cachot humide” v.5 et la pluie est mise en comparaison à “d’immenses traînées d’une vaste prison” v.9. Toutes ces comparaisons nous donnent le sentiment d’oppression, que le plafond, le mur et le sol nous écrasent.
Baudelaire utilise tout le long du texte une gradation. Il fait appelle à des mots de plus en plus fort pour décrire l’angoisse “gémissant” v.2, “cachot” v.5, “pourris” v.8, "infâmes" v.11, “affreux” v.14, “geindre” v.16, “atroce” v.19. L’auteur utilise beaucoup de champs lexicaux pour accentuer le dégoût et la peur. Le peuple d’araignées personnifiées “venant tisser des toiles au fond de notre cerveau” v.12 renforce l’idée de dégoût et accentue le sentiment d’envahissement. Le champ lexical de la pourriture “humide” v.5, “pourris” v.8 nous donne un aspect dégoûtant du lieu où il se trouve. Le champ lexical de la prison “cachot” v.5, “murs” v.7, “prison” v.10, “barreaux” v.10 met en avant l’idée d’enfermement.
2. Le combat face au Spleen
On peut s’apercevoir que le poète mène un combat contre le spleen dans ce texte. Le rythme du poème devient de plus en plus fort durant les 4 premiers quatrains. On a en effet l’impression que le poème est calqué sur le rythme d’une musique rapide grâce à des rimes en fin de vers comme “couvercle” v1, “cercle” v.3, “ennuis” v.1, “nuit” v.4 mais aussi grâce à des rimes en milieu de vers comme “gémissant” v.2, “embrassant” v.3, “battant” v.7, “cognant” v.8. Dans le quatrième quatrain le poème accélère son rythme “des cloches tout à coups sautent avec furie” v.15. Le poète utilise le champ lexical du son afin de montrer que le poète se bat contre le spleen “cloche” v.15, “hurlement” v.16, “geindre” v.18.
Le dernier quatrain est dédié à la défaite du poète face au spleen.
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