Comment le détour littéraire de l'Autre permet-il de mieux se connaître soi-même ?
Analyse sectorielle : Comment le détour littéraire de l'Autre permet-il de mieux se connaître soi-même ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Djibril Bakha • 23 Février 2021 • Analyse sectorielle • 632 Mots (3 Pages) • 652 Vues
Vous travaillerez, au choix, sur la dissertation ou sur le commentaire.
1. Dissertation
Comment le détour littéraire par l'Autre permet-il de mieux se connaître soi-même ?
Vous répondrez de manière organisée et argumentée, en vous appuyant sur les chapitres « Des Coches » et « Des Cannibales », ainsi que sur les lectures du parcours et sur vos lectures personnelles.
2. Commentaire
Vous présenterez un commentaire complet et rédigé du texte.
Extrait de la nouvelle La Princesse de Montpensier, de Madame de Lafayette ( 1662)
Les événements se déroulent sous le règne de Charles IX, fils d'Henri II. La jeune héroïne a été mariée au prince de Montpensier alors qu'elle était amoureuse du duc de Guise, qui l'aimait également. Cet amour a été réactivé en secret par une visite inattendue du duc de Guise et du duc d'Anjou ( frère du roi Charles IX) à Champigny, domaine appartenant au prince de Montpensier. Le duc d'Anjou, frère du roi, est également sous le charme de la princesse. Quelque temps plus tard, tous se retrouvent à la cour, à Paris, où la princesse de Montpensier est fort admirée...
La beauté de la princesse de Monpensier effaça toutes celles qu'on avait admirées jusques alors ; elle attira les yeux de tout le monde par les charmes de son esprit et de sa personne. Le duc d'Anjou ne changea pas en la revoyant les sentiments qu'il avait conçus pour elle à Champigny, et prit un soin extrême de les lui faire connaître par toutes sortes de soins et de galanteries, s'engageant toutefois à ne lui en pas donner des témoignages trop éclatants, de peur de donner de la jalousie au prince son mari. Le duc de Guise acheva d'en devenir violemment amoureux et, voulant par plusieurs raisons tenir sa passion cachée, il se résolut de la déclarer d'abord à la princesse de Montpensier, pour s'épargner tous ces commencements qui font toujours naître le bruit et l'éclat. Étant un jour chez la reine, à une heure où il y avait très peu de monde, et la reine étant retirée dans son cabinet pour parler au cardinal de Lorraine, la princesse arriva.
Ce duc se résolut de prendre ce moment pour parler, et, s'approchant d'elle : « Je vais vous surprendre, Madame, lui dit-il, et vous déplaire en vous apprenant que j'ai toujours conservé cette passion qui vous a été connue autrefois, et qu'elle s'est si fort augmentée en vous revoyant que votre sévérité, la haine de M. de Montpensier pour moi et la concurrence du premier prince du royaume ne sauraient lui ôter un moment de sa violence. Il aurait été plus respectueux de vous la faire connaître par mes actions que par mes paroles, mais, madame, mes actions l'auraient apprise à d'autres aussi bien qu'à vous, et je veux que vous sachiez seule que je suis assez hardi pour vous adorer. « La princesse fut d'abord si surprise et si troublée de ce discours qu'elle ne songea pas à l'interrompre, mais ensuite, étant revenue à elle et commençant à lui répondre, le prince de Montpensier entra. Le trouble et l'agitation étaient peints sur le visage de la princesse sa femme. La vue de son mari acheva de l'embarrasser, de sorte qu'elle lui en laissa plus entendre que le duc de Guise ne lui en venait de dire.
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