Comment Ponge prend-il le parti des choses ?

      Au XXeme siècle, de nouveau mouvement littéraire voit le jour, notamment le surréalisme. C'est un mouvement qui consiste à avoir la liberté du contrôle, de la raison et de la logique. Ponge s'en inspire beaucoup. Né en 1899 et mort en 1988 , le poète concentre ses moments libres à la poésie. Il fréquente beaucoup les surréalistes et adhère au parti communiste. Il suggère un intérêt pour le monde quotidien et prosaïque mais aussi sa volonté de trouver une expression apte à retrouver le lien entre les mots et les choses. Il écrit son recueil Le parti pris des choses en 1942 dans lequel il s'attache à décrire des objets du quotidien, joue en avec toutes les possibilités créatives de la langue. Comment Ponge prend-il le parti des choses ? Nous étudierons d'abord la place importante des objets puis l'objectivité de l'écriture et du langage.

      Dans le recueil, le poète trouve ses sujets dans les objets du quotidien. Pour lui les choses ont une existence propre et deviennent des objets poétiques dès qu'on les observe attentivement. Chaque poème correspond à la définition d'un objet. On y trouve les aliments comme "l'huître" "l'Orange" ou encore "le pain". L'auteur rend signifiant de simples objets en faisant des descriptions élogieuses "la surface du pain est merveilleuse" dans le poème "le pain".

      L'auteur parle également des objets, comme dans 'la cigarette", "le cageot", " le galet". Ponge tiens une attention aiguë aux détails et à la précision. Il renoue le poème avec le monde, réenchante le monde en animant l'inanimé. Le poète rêve sa fusion avec la nature "quel bonheur quelle joie d'être un escargot" dans le poème "escargot". 

           De plus, Ponge écrit ses poèmes de façon particulière. en effet, il fait un rejet du lyrisme poétique, qui le remplace par la prose. Il ne cherche pas à sublimer ou idéalisé le monde, au contraire, il souligne parfois la violente laideur des choses" chaque morceau de viande et une sortie d'usine, moulins et pressoir à sang" dans le poème "le morceau de viande".

           L'auteur se sert souvent de l'étymologie des mots, pour créer ses poèmes. Il peut de cette manière renouer avec les racines des mots mais aussi jouer avec leurs différents sens. Cette érudition lexical provoque une poésie inattendue. La seule polysémie du mot fait surgir des images poétiques surprenantes. Dans le poème 'la pluie",''il a plu" est polysémique. Ponge rappelle que le poème parlais de la pluie mais donne également l'idée que le spectacle de la pluie était plaisant.

               Le poète, par sa sensibilité et langage poétique, dégage les objets ordinaires de ce qu'il appelle "la routine". Les choses, les mots, la langue sont autant de métamorphoses de ces objets. L'auteur est confronté aux limites de la langue mais est poussé à s'installer. Ponge cherche à révéler le merveilleux du quotidien est créé de nouveau monde, qui permet de de rêver, en transformant ce qui nous entoure.

...