Cocteau, LA MACHINE INFERNALE, Acte I
Fiche : Cocteau, LA MACHINE INFERNALE, Acte I. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar stanknk • 9 Octobre 2019 • Fiche • 2 169 Mots (9 Pages) • 1 061 Vues
Cocteau, La Machine Infernale, 1934 : Acte II : la rencontre d'Œdipe et du Sphynx.
p.66/67/70/71/78/79/80/81/82/83/84
Biographie de l'auteur :
Jean Cocteau est un poète, graphiste, dessinateur, dramaturge et cinéaste français né le 5 juillet 1889 à Maisons-Laffitte et mort le 11 octobre 1963 (à 74 ans) dans sa maison de Milly-la-Forêt. Il compte parmi les artistes qui ont marqué le 20ème siècle. En effet, il a été l'imprésario de son temps, le lanceur de modes, le bon génie d'innombrables artistes. En dépit de ses œuvres littéraires et de ses talents artistiques, Jean Cocteau insista toujours sur le fait qu'il était avant tout un poète et que tout travail est poétique.
Bibliographie de l'auteur :
Ses oeuvres les plus connus sont :
-Les Enfants terribles (1929)
-Le Sang d'un poète (1930)
-La Voix Humaine (1930)
-La Machine infernale (1934)
-Les Parents terribles (1938)
-La Belle et la Bête (1946)
Informations sur l'oeuvre :
La Machine infernale est une pièce de théâtre en 4 actes de Jean Cocteau, rédigée en 1932 et jouée pour la première fois le 10 avril 1934 à la Comédie des Champs-Élysées à Paris, théâtre alors dirigé par Louis Jouvet.
Elle se fonde sur Œdipe roi de Sophocle, qui donne le modèle théâtral. C’est donc une réécriture.
En effet, Cocteau s'est inspiré de la pièce de Sophocle pour le dernier acte. Cependant, les trois premiers actes sont entièrement inventés.
Cocteau a d’ailleurs été le premier dramaturge français à reprendre au 20ème siècle le mythe antique.
Comme Cocteau l'écrit lui-même dans Opium (journal rédigé pendant une cure de désintoxication en 1929) : « Je rêve qu'il me soit donné d'écrire un Œdipe et le Sphinx, une sorte de prologue tragi-comique à Œdipe roi ».
Cocteau modifie souvent son texte, le revoit, le remanie, le réécrit, sous les conseils Louis Jouvet.
Le héros de la pièce est Œdipe et on voit son évolution depuis son ascension fulgurante jusqu’à son écrasement final, broyé par la machine implacable du destin.
Les trois premiers actes se déroulent en vingt-quatre heures, respectant la règle classique de l’unité de temps, tandis qu’au dernier acte le rideau se lève, découvrant un « Œdipe vieilli », à la barbe grise, « dix-sept ans après les faux bonheurs ».
Il n’y a pas d’explosion finale toutefois, sinon de façon métaphorique lorsque la vérité éclate au grand jour dans l’acte 4 où, 17 ans plus tard, Œdipe apprend la mort de son père adoptif par un messager qui lui révèle par la même occasion son adoption. Petit à petit, Œdipe commence à discerner la vérité sur ses véritables origines mais il ne veut pas y croire. C'est alors qu'il découvre la mort de Jocaste, pendue avec sa propre écharpe, dont elle disait qu'elle lui portait malheur. Œdipe réalise alors que la prophétie était vraie : il serait l'assassin de son père et l'époux de sa propre mère. Il avait voulu échapper à cette prophétie en quittant ceux qu'il croyait être ses propres parents et, ce faisant, avait finalement accompli la prophétie : la machine infernale était en route depuis sa naissance et aucune volonté, de sa part ou d'autrui, n'aurait pu changer son destin.
Cocteau modernise le mythe, l’adapte à sa vision du monde et révèle une nouvelle conception de l’homme. Il s’inscrit entre tradition et modernité.
Cocteau reprend le l’œuvre originelle en y joignant des éléments contemporains : le surréalisme, l'ironie, l'anachronisme volontaire. Loin de perdre de sa force, de son exemplarité, la tragédie d'Œdipe n'en devient que plus actuelle, plus menaçante : « Regarde, spectateur, remontée à bloc, de telle sorte que le ressort se déroule avec lenteur tout le long d'une vie humaine, une des plus parfaites machines construites par les dieux infernaux pour l'anéantissement mathématique d'un mortel ».
A l'ouverture de la pièce, la Voix nous rappelle le mythe original. Cependant, dans cette version, Cocteau n'hésite pas à se moquer des personnages. En effet, on retrouvera un Œdipe trop fougueux, Jocaste, elle, est obsédée par sa personne, Laïus est impuissant et même le Sphinx parait plus faible.
Introduction :
Les mythes répondent aux interrogations essentielles de l’homme sur ses origines et ses pulsions profondes. Dès l’Antiquité, poètes, dramaturges et philosophes leur ont donné une forme littéraire. Au 20ème siècle, ils les ont revisités pour en donner une lecture nourrie par les préoccupations contemporaines et l’évolution des mentalités. Ainsi, en 1932, Cocteau réécrit et modernise Œdipe-roi de Sophocle dans La Machine infernale et l’adapte à sa vision du théâtre, de la poésie et de l’homme. Acte 1 : Deux soldats montent la garde sur le mur de ronde (inspiré d’Hamlet) quand arrivent la reine Jocaste et son fidèle Tirésias (surnommé « Zizi » par la reine elle-même). Ils s’apprêtent à rencontrer deux soldats qui ont reçu cinq nuits de suite la visite du fantôme de son défunt mari, le roi Laïus. Celui-ci a visiblement un message très important à transmettre à Jocaste mais il n'y parvient pas. Comble de tout, lorsqu'il essaye d'apparaître en présence de son épouse, personne ne peut le voir ni l'entendre. Acte 2 : Œdipe chemine aux abords de Thèbes lorsqu'il rencontre une jeune fille. Celle-ci, sous le charme du jeune homme, tente de cacher son véritable visage, celui du Sphynx qui tue tous ceux qui ne répondront pas correctement à l'énigme qu'elle leur pose. Mais Anubis est là et veille à ce qu'elle ne manque pas à son devoir. Aussi se voit-elle dans l'obligation de soumettre Œdipe à la question, à laquelle il répond correctement. Il se rend alors à la cour de Jocaste, vainqueur du Sphynx, et, en tant que tel, futur époux de la reine dont il est en fait le propre fils, fils qu'elle a abandonné alors qu'il n'était encore qu'un nourrisson.
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