Citations éducation

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Références

André Comte-Sponville

194

L’éducation est presque toute du côté du principe de réalité. Il s’agit non de remplacer l’effort par le plaisir, mais d’aider l’enfant à trouver du plaisir, peu à peu, dans l’effort accepté et maitrisé. L’éducation n’est pas au service des enfants, comme on le dit toujours, mais au service des adultes qu’ils veulent et doivent devenir.

Compte-Sponville, A. (2001). Dictionnaire philosophique. Paris : Presses universitaires de France.

Nouvelle édition 2013 

André Comte-Sponville

202

L’enfant est à peu près sans défense contre le mal et le malheur et des plus grandes promesses. C’est ce qui nous impose, vis-à-vis des enfants, les plus grands devoirs (devoir de protection, de respect, d’éducation…) sans aucun droit jamais sur eux. Les enfants veulent grandir. Notre devoir est de les y aider, et pour cela de grandir nous-même.

(Ibid.)

Luc Ferry

L’un des principaux travers de la période contemporaine est de réduire la philosophie à une simple réflexion critique ou encore à une théorie de l’argumentation. La réflexion et l’argumentation sont sans doute des activités hautement estimables. Elles sont même indispensables à la formation de bons citoyens, capables de participer avec une certaine autonomie à la vie de la cité.

Ferry, L. (2006). Apprendre à vivre. Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations. Paris : Éditions Plon.

26

Le bien-être n’est pas le seul idéal sur Terre. La liberté, aussi, en est un.

(Ibid.)

Mathew Lipman

22

Étude, recherche :

Il me faut ici délaisser l'analyse du rôle de la philosophie dans l'enseignement pour aborder brièvement son impact intellectuel. Environ deux douzaines d'expériences ont jusqu'à présent été réalisées, notamment une très récente étude remarquable menée en Autriche. Le Éducational Testing Service (ETS) a réalisé plusieurs de ces expériences, et notamment les deux suivantes : la première a consisté à comparer les performances de 2 300 élèves d'origines ethniques diverses des cinquième, sixième et septième années d'études à celles d'un groupe-témoin plus restreint. Au bout d'un an d'application du programme Harry, à raison de 2,5 heures par semaine, huit des onze comparaisons effectuées entre élèves de même niveau ont révélé que le groupe expérimental obtenait de bien meilleurs résultats que le groupe-témoin (p = 0.015). Une autre étude réalisée par l'ETS en milieu citadin a fait apparaître qu'après un an de pratique du programme Harry, les progrès des 100 élèves du groupe expérimental dépassaient nettement ceux des 100 élèves du groupe de contrôle (p = 0,00), puisqu'ils leur étaient supérieurs de 36 pour cent en mathématiques, de 66 pour cent en compréhension de la lecture et de 80 pour cent sur le plan du raisonnement. D'autres études révèlent d'importants progrès sur le plan de la créativité.

Leleux, C. (2008). La philosophie pour enfants, le modèle de Lipman en discussion. Bruxelles ; De Boeck Université.

23

Définition : 

Nous sommes maintenant en mesure de synthétiser  ces quatre aspects en une définition unique : la réflexion critique est un mode de réflexion autocorrectif perméable au contexte et en s’appuyant sur des critères en vue d’émettre des jugements.

Ibid.

24

Ibid.

Marie-France Daniel

30-31

Constructivisme 3 postulats : effets sur le développement des jeunes.

1-Caractère construit des connaissances = la responsabilisation de l’élève, son engagement dans le processus collectif de production de connaissances et ce faisant le développement de l’estime de soi.

2- Caractère viable (plutôt que vérité) = Expérimenter, justifier et confronter leurs connaissances.

3- Caratère sociale du processus de production de connaissances = Grâce aux conflits cognitifs et des différences de point de vue qui permettent à l’enfant de se questionner, douter, problématiser la réalité, proposer des alternatives de solutions, critiquer les alternatives et identifier les critères pour ressortir la plus cohérente des solutions afin de l’appliquer.

37-38

Pensée logique

Pensée créative

Pensée responsable

Pensée Métacognitive

41 à 44

Limites éducatives :

-Activité cognitive valorisant, l’évaluation, la critique, le doute et le questionnement. Ce qui ne correspond pas aux normes de tous les milieux, ni de toutes les cultures.

-Le temps ;

-Le fait qu’on ne parle pas nécessairement des philosophes et des grandes théories.

49-50

Objectifs

Outre développer la pensée critique, l’apport de son programme permet tout autant de synthétiser les savoirs disparates de l’enfant : philosopher aiderait l’enfant à s’orienter dans un monde initialement dépourvu et progressivement pourvu de sens.  

Les enfants éprouvent du plaisir à philosopher, comme à résoudre une énigme. Pédagogie de la créativité et de l’expérimentation.

La pratique en groupe, permettrait de développer des vertus intellectuelles ; l’aptitude à écouter les autres, à prendre la parole, à s’exprimer clairement, justifier ses opinions, l’esprit critique.

Effets sur l’intelligence en générale.

Jacques Lévine

75

Ateliers de Philosophie de l’AGSAS

Règles p.75

Enregistrement des discussions afin que les élèves puissent les réécouter.

Thème p.77-78

Évolution de la pensée selon l’âge :

• La pensée enfantine vers pensée adulte
• La pensée exogène vs la pensée endogène
• Transcendance  p. 81

Cogito : nous sommes la source de notre pensée

Groupe cogitant, solidarité

Langage orale interne, enrichissement de l’image de soi

Met de l’ordre dans ses idées, dépassement, engagement

Moi Monde ; Instance Monde

91

Trois aspects du travail philosophique

• Ontologie (interrogation sur l’essence de l’Être)
• L’art de conduire sa pensée et sa vie
• La rhétorique (L’art de bien raisonner)

Michel Tozzi

98

Tozzi définit l’objectif de l’approche de Lévine ainsi : l’objectif tel que je le comprends, essentiellement éducatif, d’où son importance à l’école, c’est de favoriser chez l’enfant l’élaboration de sa personnalité par un ancrage dans sa condition de sujet pensant, en lui faisant faire l’expérience qu’il est capable de tenir des propos sur une question fondamentale qui se pose aux hommes, et donc à lui.

100

Définition de Tozzi

Je pars de ce que j’appelle une matrice didactique du philosopher, sorte de définition d’un penser par soi-même débutant : « tentative d’articuler, dans le mouvement et l’unité d’une pensée impliquée dans un rapport à la vérité, sur des questions et des notions fondamentales pour l’élucidation de notre condition,  des processus de problématisation  d’affirmations et de questions, de conceptualisation de notions et de distinctions conceptuelles, d’argumentation rationnelles de thèses et d’objections ».

Tozzi

103

104

À propos de Lipman

Précurseur !

Tozzi

105

106

107

Limite de l’approche Lipmanienne

Immaturité congnitive de l’enfant, le fait de philosopher sans les connaissances pourrait être dommageable pour les jeunes. Un apprentissage précoce serait prématuré et dommageable.

Offense à l’enseignement traditionnelle de la philosophie. (Ce qui a pu aider Lipman, c’est que nous vivons dans un pays ou il n’y a pas de philosophie dans l’enseignement secondaire.

Matériel trop américanisé, devrait adapter pour les autres cultures ou utiliser des romans littéraires.

Exercices trop répétitifs.

À revoir : Plus philosophiquement, sa conception pragmatiste, utilitariste de la vérité et aussi sa subordination de la pensée critique à une finalité démocratique, une confusion de la démocratie et de la philosophie.

Tozzi

108

109

112

Méthode Lipman :

Développe des attitudes à la fois éthiques et démocratiques d’écoute et de respect de la personne, de la parole et de la pensée d’autrui.

On retient davantage de la sagesse antique plus la capacité à penser que l’aptitude à vivre.

Réduit la pensée à purement rationnel au détriment ; de l’intuition, de l’imagination, de la sensibilité…(Créativité, contes, théatre)

Unir les anecdotes philosophiques aux grands textes de Socrate, Diogène ou Épictète. Tozzi : On peut penser qu’il y a là une occasion manquée.

112

114

115

Lipman vs Tozzi

M. Lipman, pour ce faire, a mis au point une méthode progressive et cohérente pour accompagner tout au long de la scolarité un entraînement à cette pensée critique à partir de supports et d’exercices, en confrontation avec ses pairs et sous la conduite vigilante du maitre.

J’ai pour ma part proposé une matrice didactique du philosopher à partir de capacités et compétences, pour donner des repères aux élèves a fin de clarifier les acquisitions nécessaires, au maitre pour garantir aux échanges une visée philosophique.

Ce sont donc plus sur les formes de didactisation scolaire que sur la nécessité de cette didactisation que porte ma différence avec M. Lipman. Dans la première piste que j’explore actuellement, Plus de confiance dans l’épaisseur anthropologique de la « littérarité », dans la seconde plus d’explication des référents philosophiques patrimoniaux.

Claudine Leleux

129

Introduire la philosophie pour enfants à l’école fondamentale ne revient donc pas à y implémenter un gadget pédagogique, mais à former un être qui pense la pensée, qui réfléchit.

Martine Nolis

134

L’animateur ne donne pas la réponse, même pour les questions factuelles. Martine Nolis souligne que le désir d’apprendre, c’est comme le sens : on transmet un savoir mais on ne transmet pas du sens, ni du désir non plus.

 Le questionnement philosophique doit être stimulé car il n’est pas spontané. Ne pas le faire revient souvent à s’accommoder des préjugés, de ce qui semble aller de soi parce que c’est écrit dans un livre, mentionné par un adulte, ou parce que les adultes ou les médias nous le répètent régulièrement. Il faut donc apprendre à poser des questions et des questions philosophiques, et plus cet apprentissage s’effectue tôt, plus les enfants risquent de devenir des citoyens responsables et critiques.

Monique Mahieu

135

Toutefois, le reproche que leur font généralement les enseignants, c’est que ces romans ne passionnent pas les enfants qui les estiment assez lourds et longs. (Lipman)

Michel Tozzi

140

L’atelier veut se nourrir d’une expérience qui est relativement singulière, contingente, subjective, mais qui rejoint les expériences qui sont vécues par d’autres et donc, finalement, qui rejoint l’expérience de l’humanité dans l’universalité de sa condition.

Marie-France Daniel

140

Pour les outils philosophiques :

Les enseignants du Québec ne disposent pas de formation philosophique, alors il ne possède pas nécessairement le bagage de questions et sous-questions relativement aux sujets philosophiques. Dès lors, le guide qui accompagne le roman est conçu pour fournir certains outils pédagogiques à l’enseignant et contrer le relativisme négatif qui guette toute discussion.

Jean-Marc Ferry

156

Objectifs : Autoréflexion morale, étude grammaticale et décentrement culturel, discussion rationnelle.

Gilles Abel

187-188

Communauté de recherche = est un dispositif pédagogique qui favorise le développement des compétences communicationnelles d’écoute et de dialogue, de la capacité à juger, choisir, décider et répondre de ses jugements et de ses actions, à exprimer son point de vue et à l’argumenter pour convaincre les pairs. P. 187-188.

N’oublions pas que depuis le Moyen Âge, l’école est un lieu de silence. Silence souvent justifié pour l’efficacité des apprentissages mais trop souvent aussi utilisé pour écarter la discussion et la mise en question.

Peut contribuer, comme c’est d’ailleurs son objectif, à l’éducation à la citoyenneté par l’apprentissage de l’autonomie, de la coopération et de la participation.p.188