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Charles Perrault – les contes de ma mère l’Oye

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Par   •  2 Mai 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 153 Mots (5 Pages)  •  1 226 Vues

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Charles Perrault – les contes de ma mère l’Oye

        Un recueil doté de plusieurs contes est un excellent moyen de faire passer plus d’une morale à la fois. Charles Perrault publie ses "contes" pendant la période classique où les contes de fées sont particulièrement appréciés des enfants comme des adultes. Les contes universels de Charles Perrault sont écrits en 1687. Dans cette période classique les auteurs doivent respecter certaines règles notamment celles de la vraisemblance que l'on retrouve chez Perrault (malgré qu'il écrive des contes de fées), et la bienséance.

        Les Contes de ma mère l'Oye sont un recueil de huit contes de fées de Charles Perrault paru le 11 janvier 1697. Ce chef-d’œuvre est devenu un classique de la littérature enfantine, raconté aux enfants et compris par les grands. Il veut élever le conte au rang de genre littéraire. Il s'inspire de contes populaires anciens, à la base racontés, d'un patrimoine commun qu'il veut mettre en valeur. Il les complimente et se sert de l’intuition et le goût des femmes pour contrer les Anciens (querelle des anciens et des modernes). Elles sont en général à la fois héroïne du conte, victime et objet.

        

Axe I : un livre apprécié

        Ce livre est très intéressant car non seulement ce sont des contes que l’on nous a raconté quand on était jeunes ce qui a créé un lien (on a grandis avec).  Mais aussi car c’est un parfait mélange d’humour et de politique ainsi qu’ une opposition entre placere et dorece.

        Afin de séduire et capter le lecteur, Charles Perrault fait preuve de dérision. Les textes sont ainsi retravaillés mais aussi enrichies du passé de l’auteur (en opposition avec son présent de commentateur). Cela lui permet de montrer son évolution et la symbolique de ce qu’il écrit.  Ici, l'humour s'appuie sur la satire du merveilleux avec des grossissements ou des exagérations. Lopposition de l'invraisemblable et du réalisme donne aux contes une tournure inattendue, créant chez le lecteur la confusion mais aussi l’envie de savoir la suite  (ex: les gardes qui ronflent durant le sommeil de la Belle c’est une idée reçue car il dit « les gardes » sous-entendant que tous les gardes ronflent). Charles Perrault s'en sert parfois pour justifier un acte (ex: la Belle au bois dormant se pique au rouet parce qu'elle est "vive et étourdie", il y donne un coté ironique dans une tragédie). L’humour se cache aussi dans la temporalité. En effet Charles Perrault décrit les histoires comme lointaine alors qu’il sait,  que encore à son époque les situations que dénoncent dans ses réécritures sont encore d’actualité. Il dénonce ainsi des comportements courants (ex: les précieuses, comme dans Cendrillon, sont moquées pour leur caractère superficiel encore présent dans les dames nobles de la cour). D'autant plus que Perrault paraît livrer ses observations sur la Cour dévoilant les travers de la société du 18è siècle (ex : dans Peau d'Âne notamment avec l’envie d’inceste du Roi envers sa fille.)

        Dans un XVIIe siècle très royal, il est important de s’attirer les faveurs du Roi. L'écriture y est très intégrée à son siècle et à la manière de gouverner. Il y a donc que 3 contes ne possédants pas une référence au pouvoir de la principauté (roi, reine, princesse, prince, …). Il s'agit par ailleurs ici de flatter le souverain en représentant sa puissance absolue. Avec Louis XIV qui est puissant et merveilleux mais qui peut aussi effrayer, l’auteur veut démontrer l’opposition entre le modèle et le contre-modèle. Il montre les Roi sous un autre angle : celui de l’illimité, la démesure et l’irréalisme, les Rois cherchent à pousser les limites (ex : le père de Peau d'Âne qui est prêt à épouser sa fille ou le souverain de Grisélidis qui cherche la perfection).  Il compare le souverain (père du royaume) au père de famille (Roi, père, ogre= un reflet de monarchie absolue) devant obligatoirement montrer l’exemple. Or il démontre bien que même les pères ont de mauvais travers. Il y enseigne une leçon qui dit que chacun peut prendre en main son destin et s'élever dans la société (ex : le petit Poucet). Charles Perrault y dresse donc un portrait optimiste de la vie entendant que le Roi récompense la réussite et le mérite des épreuves. À travers des personnifications, il met en relation le peuple et le Roi assemblant pouvoir et approbation (ex : le Chat Botté ou le Petit Poucet veulent montrer leur talent devant le souverain, comme des courtisans). Ainsi il démontre le pouvoir du langage (Riquet est un excellent orateur, le Petit Poucet convainc l'ogresse par un discours habile) et affirme donc que le pouvoir d'une personne est non-seulement dans son esprit mais aussi sa parole.

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