La femme dans les contes de Charles Perrault

Remerciements

Nous tenons à remercier nos professeurs Monsieur Roger-Vasselin et Madame Mongallon, qui nous ont encadrées pour la préparation de ce TPE ainsi que les professeurs correcteurs et membres du jury qui auront la patience de nous lire.

Le dix-septième siècle est une époque de très grand changement, tant d’un point de vue économique, que culturel et artistique. Sur le plan politique, c’est l’apogée de la monarchie absolue avec Louis XIII et surtout Louis XIV. La condition des femmes évolue également : ce siècle marque une nette amélioration dans le souci d’éduquer les femmes au même titre que les hommes. Ainsi, le taux d’alphabétisation des femmes progresse, bien qu’il reste encore faible. Dans les milieux les plus aisées, on accorde plus d'intérêt à ce que pensent les femmes. Cela se traduit dans la seconde moitié du XVIIe siècle par l’apparition de salons littéraires dirigés par des femmes savantes et fréquentés par les hommes de lettres les plus éminents, dont Charles Perrault. Ces évolutions sont cependant limitées aux femmes de la noblesse et de la haute bourgeoisie gravitant autour de la cour du Roi Soleil. Entre 1691 et 1696, Charles Perrault, publie une série de contes merveilleux, issus en partie de la tradition orale. Ces huit contes sont réunis en 1697 dans un recueil intitulé Contes de ma mère l’Oye ou Histoires et contes du temps passé. À travers cette œuvre, on pourrait supposer qu’il rend un témoignage indirect de son époque et en particulier des personnages féminins qui tiennent une place très importante dans ses contes.

Perrault dans ses contes donne-t-il une image fidèle de la place et du rôle des femmes en France au XVIIe siècle ?

Après une présentation de l’auteur, nous nous interrogerons sur la place réelle de la femme dans la société du XVIIe siècle et chercherons, pour chaque domaine, à vérifier si cette place est bien la même dans les Contes de Perrault. Ensuite, nous nous attacherons plus particulièrement à observer la façon dont les hommes du XVIIe siècle perçoivent leurs contemporaines et comparerons ces visions avec les représentations des personnages féminins dans les Contes. Enfin, nous nous focaliserons sur la volonté de Perrault d’ancrer ou non ses récits dans son époque pour en restituer une image fidèle.

Le corpus des Contes de Perrault étudiés pour ce devoir correspond à l’intégralité des « Contes de Ma Mère L’Oye ». Un résumé de ces contes avec leurs principales caractéristiques figure en annexes.

Table des matières

Charles Perrault et les contes

a) L’ascension sociale d’un homme de lettres

b) Les contes et la Querelle des Anciens et des Modernes

c) L’invention d’un genre littéraire

I. La femme du XVIIe siècle : soumise ou libérée ?

A. Un être dépendant de l’homme

a) Le mariage dans la Société du XVIIe siècle

b) La vision du mariage dans les Contes de Perrault : l'exemple de Cendrillon

c) La condition des femmes domestiques agricoles

d) Les femmes domestiques agricoles dans les contes avec Peau d’ ne

e) La femme au foyer dans les Contes et dans la Société du XVIIe siècle

B. Des lueurs d'émancipation

a) L’éducation au XVIIe siècle de l’analphabétisme aux salons littéraires

b) Les salons littéraires

C. L’influence des femmes du XVIIe siècle

a) Le rôle croissant des femmes dans l’économie et l’éducation

b) Des femmes au pouvoir

c) Les femmes influentes dans les contes de Perrault

II. La vision des hommes entre dénigrement et exaltation

A. De dangereuses tentatrices, curieuses et naïves

a) La femme, héritière du péché originel

b) L’’influence féminine, un danger pour la littérature et pour l’État ?

c) La vision de la femme par le Prince de Grisélidis

d) La Barbe Bleue et la curiosité punie

B. Exaltation de la femme

a) Les Modernes valorisent l’influence des femmes écrivains

b) Poullain de la Barre : un philosophe qui bouscule les idées reçues

c) Les héroïnes de Perrault : des êtres d’exception.

III. Les Contes de Perrault : miroir fidèle ou miroir déformant ?

A. Perrault s’inspire de son époque

a) La famine de l’hiver 1693

b) La vie quotidienne

B. Perrault s’inspire surtout du merveilleux

a) « Il était une fois… »

b) La dimension intemporelle de la figure féminine

Conclusion

Bibliographie / Références

Annexes : Résumé des contes de Ma Mère l’Oye

A. Les fées

B. Riquet à la Houppe

C. Le petit Poucet

D. Cendrillon ou la petite pantoufle de verre

E. La Barbe Bleue

F. Les souhaits ridicules

G. La Belle au Bois Dormant

H. Grisélidis

I. Le Petit Chaperon Rouge 

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