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Charles Perrault – Le Petit Chaperon Rouge

Fiche de lecture : Charles Perrault – Le Petit Chaperon Rouge. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2021  •  Fiche de lecture  •  1 317 Mots (6 Pages)  •  965 Vues

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Charles Perrault – Le Petit Chaperon Rouge

Charles Perrault est un écrivain français du 17 ème siècle. Auteur de textes religieux, chef de file des modernes dans la querelle des anciens et des modernes, il écrit un recueil de contes merveilleux : Les contes de ma mère l’oye en 1697. Peau d’âne, la Belle au Bois dormant et le Petit Chaperon Rouge sont ses œuvres qui ont rencontrés un grand succès. Chaque œuvre est écrite en prose ou en vers et propose une morale implicite ou explicite. L’intrigue se déroule dans un univers imaginaire et merveilleux. Ces contes appartiennent au classicisme, plaire et instruire.

Le Petit Chaperon Rouge est un conte merveilleux qui suit le principe du classicisme avec une visée pédagogique et didactique.

Etude détaillée :

Pb : En quoi la fiction peut-elle être mise au service de la réflexion ?

I/ La situation initiale (l 1 à 6)

Le conte débute avec la célèbre formule : « Il était une fois » (l 1) qui nous plonge dans un univers merveilleux, dans un récit où règne l’imagination. Le superlatif : « une petite fille de Village, la plus jolie qu’on eût su voir » (l 2) présente un lieu indéfini : « de Village » et le personnage principal : une petite fille, insiste sur son incroyable beauté. L’engouement de la mère et de la grand-mère pour le petit chaperon rouge, rendu visible par deux hyperboles, permet, une fois encore, de mettre l’accent sur son charme : « sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. » (l 2-3) Dès la ligne 4, intervient l’élément perturbateur : « Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes ». Il nous faut remarquer qu’il s’agit d’un conte d’avertissement mais que la mère ne formule aucun avertissement. Elle donne deux ordres via deux impératifs : « Va voir » et « Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre » (l 4-5) mais ne met pas en garde sa fille des dangers qu’elle pourrait rencontrer dans la forêt. Le verbe de mouvement : « partit » à la ligne 5 signe le début des péripéties du petit chaperon rouge. 

II/ La rencontre avec le loup (l 6 à 15) 

C’est dans les bois, dans la forêt, lieu associé au danger, là où la civilisation est absente, qu’elle croise le loup. Ce personnage, contrairement à d’autres versions du Petit Chaperon rouge, apparaît, en premier lieu, de façon plutôt sympathique. En effet, il est désigné par le substantif : « compère » (l 7) qui signifie : « ami ». Il désire dévorer le Petit Chaperon rouge dès leur rencontre : « qui eut bien envie de la manger ». Cependant, la conjonction de coordination « mais » entraîne un basculement et retarde le projet du loup : « mais il n’osa, à cause de quelques Bûcherons » (l 7) L’accent est porté sur l’innocence de la petite fille. Il est vrai que la phrase négative : « la pauvre enfant qui ne savait pas qu’il est dangereux de s’arrêter à écouter un Loup » (l 8-9) indique qu’elle est naïve et ignore le danger que symbolise ce loup. Le conteur s’en amuse d’ailleurs comme le sous-entend le présent de vérité générale : « qu’il est dangereux ». Néanmoins, si elle n’a pas peur, c’est peut-être parce que le loup n’est pas un loup. C’est ce que nous verrons en étudiant la morale. Il est important, à ce propos, de noter que ce dernier s’adresse au Petit Chaperon rouge avec un langage plutôt soutenu, procédant à l’inversion du sujet et du verbe dans l’interrogation qu’il formule : « Demeure-t-elle bien loin ? » (l 10). La réponse de l’enfant lui livre toutes les informations nécessaires pour trouver la demeure de la mère-grand : « c’est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du Village » (l 11-12) Les deux compléments circonstanciels de lieu : « par-delà le moulin » et « à la première maison du Village » sont, effectivement, des données précieuses pour lui. L’hyperbole : « Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court » (l 13-14) traduit la hâte du prédateur qui brûle de dévorer le Petit Chaperon rouge. La jeune fille, quant à elle, s’illustre par son innocence en témoignent ses activités enfantines rendues visibles par une énumération : « s’amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets de petites fleurs » (l 14-15) Elle est à mille lieues d’imaginer ce qui l’attend. 

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