Cantatrice Chauve
Commentaire de texte : Cantatrice Chauve. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Teffah • 24 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 1 340 Mots (6 Pages) • 1 664 Vues
Commentaire composé de la scène 8 de la Cantatrice Chauve
I. Une scène absurde
Effectivement, le pompier est un personnage qui ne respecte pas sa fonction initiale puisqu'il apparaît comme quelqu'un de fragile et d'enfantin. En effet, la première réplique « Voulez-vous que je vous raconte des anecdotes? » fait penser à un enfant qui voudrait faire un spectacle. Par la suite les personnages le traitent comme on pourrait traiter un enfant notamment lorsque Mme Smith dit « Vous êtes charmant » suivi de la didascalie « Elle l'embrasse ». On dirait qu'elle s'adresse à un enfant avec un côté maternel, de plus, il n'y a aucune réaction de Mr Smith lorsqu'elle l'embrasse car le pompier est assimilé à un enfant donc il ne peut pas y avoir de jalousie. M.Smith, Mme Martin et M.Martin disent « Oui, oui, des anecdotes, bravo ! »et « ils applaudissent », cela fait penser une nouvelle fois à un enfant qui est sur le point de faire un spectacle et aux parents qui l'encouragent. Mme Smith finit même par dire que c'est un enfant lorsqu'elle dit « c'est un gosse ». M.Martin et M.Smith répondent « Oh, le cher enfant ! » et « ils l'embrassent ». Cela montre à nouveau que le pompier est comparé à un enfant qui aurait besoin de l'attention et de réconfort. Par ailleurs Mme Martin dit « Courage » en s'adressant au pompier, ce qui est surprenant puisque c'est normalement au rôle du pompier de rassurer les gens et de les protéger. Il ne respecte donc pas sa fonction initiale. Dans la didascalie « Il toussote encore, puis commence d'une voix que l'émotion fait trembler », on s'attend donc à une anecdote bouleversante. On pourrait croire qu'il va nous raconter un des sauvetages qu'il a fait puisqu'il est pompier mais il raconte une fable intitulée « Le Chien et le bœuf ». Une nouvelle fois on voit que le pompier agit comme un enfant lorsque Mme Smith, « furieuse » dit «Une autre », c'est une phrase non verbale qui exprime un ordre auquel le pompier obéit directement. Enfin, lorsque le pompier dit « Je vais vous en dire une autre » en réponse aux autres personnages, on a l'impression qu'il est vexé et qu'il relance la conversation sur lui pour attirer l'attention comme un enfant pourrait le faire. Nous pouvons donc dire que le pompier est comparé à un enfant, ce qui est en contradiction avec sa fonction de pompier. De plus, cela marque le côté absurde la pièce puisque on est face à un pompier incompréhensible.
Par ailleurs, ce n'est pas la seule marque de l'absurde, puisque l'on a affaire à une crise de la communication entre les personnages. Tout d'abord, M.Martin et Mme Smith disent successivement « Commencez ! » en s'adressant au pompier, c'est un ordre puisque c'est de l'impératif. Mme Martin rajoute « Silence, il commence », en disant cela, il retarde la réplique du pompier, de plus Mme Martin brise le silence alors qu'elle le demande, elle fait encore plus de bruit que si elle n'avait rien dit. Il y a donc une contraction entre ce qu'elle dit et ce qu'elle voudrait qu'il se passe. Dans la réplique suivante, le pompier dit « Excusez-moi, ne me regardez pas comme ça. Vous me gênez. Vous savez que je suis timide », le pompier ne veut pas qu'on le regarde alors que c'est lui qui a demandé si il pouvait raconter des anecdotes, de plus il a attiré l'attention lorsque précédemment il « toussote plusieurs fois ». C'est donc une contradiction du pompier. Par la suite il y a une nouvelle contradiction du pompier qui dit qu'il va « tâcher de commencer quand même » mais il veut que les autres personnages n’écoutent pas. Il y a donc ici une crise de la communication car si on ne l'écoute pas, il n'y a aucun intérêt qu'il parle et qu'il raconte son anecdote. Mme Martin joue sur la nuance entre le verbe «
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