Bilan de lecture cursive
Fiche de lecture : Bilan de lecture cursive. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cendrine • 8 Février 2019 • Fiche de lecture • 415 Mots (2 Pages) • 923 Vues
1ère
Bilan de lecture cursive
Les Caprices de Marianne, Musset
Pièce écrite en 1833 et publiée dans la « Revue des deux mondes » avant de figurer dans un ouvrage regroupant plusieurs œuvres (dont On ne badine pas avec l’amour ou Lorenzaccio) intitulé Spectacle dans un fauteuil (1834). Cette volonté d’un théâtre destiné uniquement à être lu naît de l’échec sur scène de sa première pièce, La Nuit vénitienne (1830). Même si Caprices n’était pas conçue pour la représentation, elle s’y prête assez bien et est montée depuis 1851 avec un succès jamais démenti.
Quels éléments peut-on malgré tout y trouver qui gênent la représentation ?
Lors de sa première représentation à la Comédie française (1851), elle est remaniée car on lui reproche :
- Son manque de dynamisme, du coup, les 9 scènes de départ se transforment en 32 (les entrées et sorties des personnages président à ce découpage) ! Aujourd’hui, la version originale est rétablie. Mais ce « défaut » peut toujours être constaté à travers les nombreuses tirades (cf I, 2 : Hermia, II, 1 : Marianne, Octave X2, II, 3 : Octave…) ou monologues (cf II, 3 : Marianne, II, 4 : Octave) qui ralentissent le rythme.
- Lieux nombreux qui brisent l’illusion théâtrale en distinguant trop nettement espace scénique et espace dramaturgique. En 1851, on réduit les 7 lieux et les 8 changements de décor(cf I, 1 : « une rue devant la maison de Claudio », I, 2 : »la maison de Coelio », I, 3 : « le jardin de Claudio », II, 1 : « une rue », II, 2 « une autre rue », II, 3 « chez Claudio », II, 4 « chez Coelio », II, 5 « le jardin de Claudio », II, 6 « un cimetière ») en un lieu unique, une place publique près de la maison de Claudio.
N.B. : ces « dysfonctionnements » s’expliquent par l’inscription de la pièce dans le genre du drame romantique qui rompt avec les règles classiques, ici celle des trois unités mais aussi unité de ton, vraisemblance, bienséance, liberté de construction, d’écriture. Le chef de file en est Hugo.
Autre élément gênant : la langue très écrite, travaillée qui nuit à l’idée de conversation réelle que mime le dialogue théâtral cf I, 1 : tirade d’Octave qui repose sur la métaphore filée du « danseur de corde », II, 6 : discours d’Octave très poétique (à lire).
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