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Bataille contre les moulins à vent

Commentaire de texte : Bataille contre les moulins à vent. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 802 Mots (8 Pages)  •  6 373 Vues

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BATAILLE CONTRE LES MOULINS A VENT

Introduction

Miguel de Cervantès est un espagnol du 16-17ème siècle. L'empire espagnol est en déclin d'où une crise des valeurs héroïques ; le héros est moins idéalisé, on se détache du héros de chevalerie. C'est une œuvre en deux volumes. Le personnage principal est Don Quichotte, le héros. Il est obsédé par des romans de chevalerie. Un jour Don Quichotte part seul combattre le mal. Il a un écuyer Sancho Pansa. Le cheval s'appelle Rossinante (ross signifie vieux cheval).

Le maître est ridicule, naïf, enfantin, entêté, passionné

le valet est réaliste, sage, rationnel, pragmatique

Cervantes utilise le roman de chevalerie mais le parodie

En quoi Miguel de Cervantes fait-il la parodie du roman de chevalerie et du héros ?

Comment Don Quichotte s'inscrit-il à la frontière du Moyen-âge et de l'époque moderne ?

I. Une reprise des contes traditionnels du genre épique

Topoï : lieu commun, ce que l'on retrouve habituellement dans la littérature chevaleresque

Ce passage nous fait parfaitement ressentir l'atmosphère d'un récit médiéval puisqu'il rappelle deux thème propres à ce genre

A. Un épisode chevaleresque

• Tous les topoï du roman de chevalerie sont présents. Costume (« lance, écu»), bestiaire (rosse »), aventures (« querelles, défis, batailles, blessures »), idéal chevaleresque (« ennemi de Dieu et des hommes » ;

• Le titre imite les épisodes du Moyen-Age. Il raconte ce qu'il se passe dans la suite du texte, c'est un résumé des différentes aventures qui vont se passer dans le chapitre

• Une structure du passage qui répète la structure des romans de chevalerie :

→ une rencontre inopinée (l1)

→ un défi (l3)

→ un appel à la dame (l18)

→ un début de combat (l18)

→ la chute d'un des adversaires (l18)

• Le héros va accomplir des exploits : terrasser des ennemis effrayants. Il s'attaque seul à une armée de géants

• Le vocabulaire lié à la guerre est très présent « combat », « dépouilles », « ôter la vie », « guerre », nous avons également un champ lexical des chevaliers « écuyer » (l2), « écu » (l18)

• le vocabulaire guerrier accentue l'imitation de l'épopée puisque le combat est le thème principal et la violence en est une caractéristique « les jette à 20 pas l'un de l'autre » (l19)

B. les codes du roman de chevalerie

• La bravoure :

→ Inégalité du combat par le nombre « 30 ou 40 » (l1) et par la taille « géants démesurés » (l3)

→ il est conscient du danger : il s'oppose à Sancho qui a « peur » (l10) et aux géants qu'il traite de « vils et lâches » (l14-15)

→ il va dédéfendre « Dieu et les hommes » (l4)

• Le courage « attendez-moi » par deux fois, « se recommandant à sa dulcinée »

• L'honneur : il va se sacrifier pour l'honneur « si tu as peur éloigne-toi » (l10)

• Justicier : « vous n'en serez pas moins puni » (l17)

• le mépris de la lâcheté : « Attendez-moi, attendez-moi lâches et vils brigands, un seul chevalier vous attaque »

• l'amour courtois : le chevalier se bat pour la dame de ses pensées. Elle même doit le protéger « se recommandant à sa dame Dulcinée »

C. Une démesure épique

• Il utilise des hyperboles pour rendre extraordinaire l'épisode « géants démesurés » (l3) « des bras qui ont peut-être deux lieues » (l6)

• des hyperboles pour valoriser le combat « inégal et dangereux combat » (l11)

• une comparaison pour représenter la situation de façon dramatique et surdimensionnée « plus de bras que le géant Briarée »

=> Cervantes utilise les codes du roman de chevalerie mais en propose une réécriture. Don Quichotte est à terre sans mettre un coup de lance.

« trente ou quarante moulins » : un exploit

« géants » : merveilleux

« violence d'un combat » : une hyperbole

=> Don Quichotte est un nouvel Ulysse

II. Une parodie du roman de chevalerie

A. Ironie du titre du livre

Pour un lecteur espagnol du début du XVIIème siècle, le titre que se donne Don Quichotte est éminemment comique

• "Ingénieux" suppose l'intelligence, mais aussi une certaine propension à l'imagination délirante : un "savant fou", en somme...

• L'hidalgo, dernier et méprisé degré de la noblesse, devient un archétype : pauvre jusqu'à la misère, mais fier et arrogant,Il combine le ridicule lié à sa misère avec une certaine grandeur morale.

• Mais un hidalgo ne saurait être "don" ! Ce titre est réservé aux chevaliers, errants ou non. En l'usurpant, notre héros se crée une identité aussi hétéroclite que son armement...

• Le nom de Quichotte est une trouvaille attribuée au héros : certes il évoque le nom de Lancelot, chevalier par excellence (Lanzarote en espagnol) ; mais sa finale en -otte évoque plutôt le ridicule. En outre, le motquijote désigne une pièce d'armure, qui couvre la cuisse.

• Enfin, la Manche, patrie du personnage, terre assez pauvre, ne saurait rivaliser en prestige avec les noms d'origine des chevaliers de romans

B. Ironie du titre du chapitre

• Ironie : dire ou écrire le contraire de

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