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Baraques de la foire

Commentaire de texte : Baraques de la foire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 149 Mots (5 Pages)  •  6 380 Vues

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Notes pour l’explication de « Baraques de foire »

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Introduction : Présentation auteur et œuvre : Victor Hugo est un grand poète, romancier, dramaturge du 19ème siècle. Un écrivain exalté, généreux, prolixe, engagé, fasciné par l’infini, Dieu mais à l’écoute des sentiments, à l’écoute aussi de ses semblables. Les Contemplations, qui parait en 1856, est une sorte d’autobiographie poétique recomposée, l’écho poétique d’une période qui va de 1830 à 1855. Ce sont, nous dit-il, « les mémoires d’une âme »....

Présentation poème : « Le poème « Baraque de foire », dans le livre III, est un poème de 30 vers en alexandrins. C’est bien une « contemplation » : une chose vue (un lion dans une baraque de cirque) qui donne lieu à une méditation sur l’Homme, sur l’animal, sur la Nature et sur l’infini.

Présentation du plan : Les 3 mouvements sont assez faciles à distinguer :

Après le tableau des circonstances (le face à face avec ce lion) des vers 1 à 5, vient un portrait de l’homme des vers 5 à 13, puis un portrait de l’animal des vers 14 à 30.

Projet de lecture : On va essayer de montrer comment Hugo célèbre dans ce poème la grandeur et le mystère de la Nature

Explication linéaire

1er mouvement :

Le poème commence par une apostrophe adressée au lion ! Ce texte sera une sorte d’hommage rendu à la bête. L’idée qu’il s’agit bien d’une célébration nous est aussi donnée par l’emploi du Ô lyrique (« Ô bête prisonnière)

Évidemment, il est rappelé que le lion n’est qu’une bête prisonnière mais sous le regard de Victor Hugo, malgré sa captivité, elle garde tout son aura. On le voit à travers la caractérisation de la crinière. Il y a une hypallage (« grave crinière » : c’est le lion qui est grave et non sa crinière). Majesté, gravité : le lion a bien toutes les qualités de la grandeur, toutes les qualités d’un « roi ». On le voit aussi par la métaphore du « dais » pour désigner le plafond de la cage. Hugo ne voit pas le lion comme un misérable animal de foire mais comme le « roi des animaux », comme l’emblème de la dignité de la nature.

Au vers 4 le lion devient l’égal du poète : « Nous songions tous les deux et tu me regardais ». Tu me regardais est intéressant parce que c’est une sorte de retournement : la bête regarde l’homme. Presque l’idée que la bête serait supérieure à l’homme.

Et le portrait de l’homme qui va suivre pourrait être la voix du lion autant que celle du poète 2ème mouvement Le portrait de l’homme est dans le registre du blâme.

Hugo commence par peindre ce que Pascal appellerait la « misère de l’homme ». Hugo rabaisse l’Homme (« le peu que nous faisons et le rien que nous sommes » le parallélisme et la substantivation des adverbes « peu » et « rien » met la phrase en relief).

Et il ironise sur ses prétentions en utilisant des antithèses (« Dans nos regards vains / Brillent nos plans chétifs que nous croyons divins », « Notre petitesse ivre de sa puissance »)

Notons qu’il utilise la 1ère personne du pluriel pour évidemment s’inclure et inclure le lecteur dans ce portrait.

Cette opposition entre notre condition et nos prétentions culmine dans la figure de l’oxymore et la métaphore associés « bouffis d’ignorance »

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