Antigone, Anouilh

ANTIGONE, Anouilh

Créon et Antigone

1) Introduction :

Jean Anouilh (1910 - 1987)

- pièces roses (comédies (ex : Le voyageur sans bagages (1937)) / pièces noires (tragédies))

- reprise de mythes antiques : Eurydice (1941)

Antigone (1944), Médée (1946)

Antigone est créée au théâtre de l’atelier. Elle est inspirée de l’affaire Paul Collette (résistant qui a

tiré sur un collabo qui était un ami de Pétain)

I. L’affrontement verbal et l’opposition d’Antigone

a) L’attitude de Créon - Montée de l’agacement (didascalies)

=> remise en cause de son autorité de roi (« Mon bon dieu ! »)

=> il voudrait sauver sa mère malgré elle

DILEMME entre la politique et les affaires familiales

- Son attitude vis à vis d’Antigone ?

- il la tutoie

- il veut être compris et prend la posture d’une victime (« ne m’oblige pas », « aie pitié »)

Son énervement est dû à la fatigue qu’il ressent par rapport à ses responsabilités.

b) L’attitude d’Antigone

➥ Elle assume jusqu’au bout

Détermination (phrases courtes + « moi »)

Elle le méprise (exclamatives, l8/l10 : « Pauvre Créon !»)

Elle l’interroge de manière pressante par les questions rhétoriques (l4-5)

II. La réflexion sur le métier de roi

a) Des devoirs - on renonce à ses penchants intimes

Métaphore FILÉE du NAVIRE (l17 à 35 - tirade)

- tempête : anarchie / guerre civile (« c’est plein de crimes, de bêtises, de misères)

- déchéance des valeurs (ironie (« un petit radeau confortable ») de Créon sur les élites)

- l25 = violence (rythme croissant)

b) Le roi comme un héros épique - Créon se présente comme un protecteur (Pétain comme bouclier)

- Il généralise son expérience (« ON »)

- Emploi du vocabulaire familier (l30)

cf Agamemnon sacrifie sa fille Iphigénie

- DESHUMANISATION (l33 - 34)

CRÉON : monarchie absolue (Thomas Hobbes, le Léviathan)

ANTIGONE : aucun homme n’est soumis à quiconque (la loi doit être librement consentie)

(John Locke)

III. Deux conceptions de la vie

a) Dire oui ou non

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