Analyse du texte de Saint-exupéry extrait de "Terre des hommes"
Commentaire de texte : Analyse du texte de Saint-exupéry extrait de "Terre des hommes". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Fouad REDA • 29 Décembre 2022 • Commentaire de texte • 945 Mots (4 Pages) • 789 Vues
Le texte étudié est un extrait de « Terre des hommes » écrit par Antoine de St-Exupéry et paru en 1939 quelque mois avant le début de la seconde guerre mondiale. Antoine de St Exupéry, né en Juin 1900, était pilote dans l’aéropostale et auteur aux valeurs humanistes. Il écrivit des contes, des
récits ainsi que des romans dont son plus célèbre : Le petit Prince. Dans cet extrait, Antoine de Saint-Exupéry met en exergue la situation d’une famille d’ouvriers polonais revenant au pays qui s’est retrouvée face à lui au cours d’un long voyage en train. On peut découper ce texte en trois parties ; du début du texte à «ces batteries de cuisine », cette première partie est intitulée la situation pitoyable des ouvriers, puis de « un enfant tétait ….. ni dans cette laideur », j’ai nommé cette deuxième partie la description des ouvriers dans le train, et enfin de « Mais ce même homme » à la fin du texte, j’ai appelé cette dernière partie le contraste entre le couple d’ouvriers hier et aujourd’hui. Comment est-ce que Saint-Exupéry voyait ces ouvriers là et pourquoi sont-ils devenus si misérables ? Nous allons faire l’explication linéaire de cet extrait en analysant les différentes parties dans l’ordre.
Saint-Exupéry utilise une métaphore pour dire que ces ouvriers n’ont plus l’air humains (et voici qu’ils me semblaient avoir à demi perdu qualité humaine), ainsi il nous donne un aperçu de la misère de ces gens malheureux qui ne cessent de voyager pour subvenir à leurs besoins (ballotés d’un bout de l’Europe à l’autre par les courants économiques), Saint-Exupéry dénonce donc l’exploitation des ouvriers par les employeurs et le montre par le fait que cette famille voyage sûrement de pays en pays pour le compte de leur patron et qu’ils ont été obligés de laisser beaucoup de choses derrière eux pour en arriver là notamment leur maison et leur pays natal, il exprime cela grâce à un parallélisme (arrachés à la petite maison du nord, au minuscule jardin, aux trois pots de géranium que j’avais remarqués autrefois à la fenêtre des mineurs polonais). Saint-exupéry met en relief la misère des ouvriers en faisant une énumérations de leurs bagages (ils n’avaient rassemblé que les ustensiles de cuisine, les couvertures et les rideaux, dans des paquets mal ficelés et crevés de hernies) ainsi qu’une autre énumération de tout ce qu’ils ont dû abandonner et qui leur était cher (Mais tout ce qu’ils avaient caressé ou charmé, tout ce qu’ils avaient réussi à apprivoiser en quatre ou cinq années de séjour en France, le chat, le chien et le géranium, ils avaient dû les sacrifier et ils n’emportaient avec eux que ces batteries de cuisine), il utilise une périphrase qui associe les ustensiles à des batteries de cuisine pour montrer à quel point c’est dérisoire et mettre en contraste leur valeur et celle de ce qu’ils ont dû sacrifier.
Saint-exupéry utilise une subordonnée concessive avec une relation cause-conséquence pour montrer tout l’épuisement accumulé de cette famille d’ouvriers notamment la mère qui nourrit son petit (Un enfant tétait une mère si lasse qu’elle paraissait endormie). L’auteur procède ensuite à la description du père et associe son crâne à une pierre grâce à une comparaison (Un crâne pesant et nu comme une pierre), il décrit aussi l’état pitoyable de son corps et de ses vêtements et ce en employant un parallélisme et une métaphore (Un corps plié dans l’inconfortable sommeil, emprisonné dans les vêtements de travail, fait de bosses et de creux), puis il utilise une fois de plus une comparaison associant le père à un tas de glaise (L’homme était pareil à un tas de glaise). L’auteur utilise une métaphore afin de mettre en évidence l’épuisement et la lassitude de cette pauvre famille d’ouvriers (des épaves qui n’ont plus de forme, pèsent sur les bancs des halles). Pour finir cette partie Saint-exupéry montre une fois de plus, grâce à un parallélisme, toute la misère de ces ouvriers (Et je pensai le problème ne réside point dans cette misère, dans cette saleté, ni dans cette laideur).
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