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Analyse du sonnet XII des regrets de du Bellay

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Par   •  5 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  533 Mots (3 Pages)  •  5 469 Vues

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Dans le sonnet XII, Joachim Du Bellay s’adresse à un autre poète français, son ami Olivier de Magny. Il lui dévoile ses sentiments et la douleur qu’il ressent à Rome, éloigné de la France et de ses proches. C’est en chantant qu’il essaye de fuir son désespoir.

Comment, par un poème lyrique, l’auteur essaye-t-il de fuir son désespoir en chantant ?

Dans un premier temps, ce poème est un poème lyrique. En effet, l’auteur emploie à plusieurs reprises les marques de la première personne du singulier “je“ ; “mes“. Il s’approprie donc les paroles et rend le texte personnel. On remarque également la démonstration de ses sentiments, notamment à travers le champ lexical des sentiments “me tourmente“ ; “me lamente“ ; “pleure“. Par ces sentiments, le poète fait comprendre au lecteur qu’il vit mal la situation dans laquelle il est. Du Bellay chante alors afin de surmonter ce tourment. L’expression des sentiments et la musicalité sont deux caractéristiques du registre lyrique dans lequel ce sonnet s’inscrit.

De plus, dans ce poème on peut remarquer que l’auteur fait souvent allusion à la fuite du temps “sans fin“ ; “jour et nuit“. Il subit le temps qui passe et adopte alors une attitude de résignation. Cependant, on peut voir de la nostalgie dans les paroles du poète : “tant de regrets“. A travers cette nostalgie apparente, l’auteur fait comprendre qu’il préférait la vie qu’il avait auparavant.

Il pense qu’il n’est pas le seul à avoir du regrets et que d’autres personnes en ont aussi : “le pèlerin regrettant sa maison“. C’est aussi une des caractéristique du registre lyrique.

On peut donc affirmer que le poème de Joachim Du Bellay est un texte de registre lyrique.

À présent, intéressons-nous à comment Joachim Du Bellay fuit-il son désespoir. Ce désespoir, il le fait notamment ressentir au lecteur à travers la phrase passive “vu le soin ménager dont travaillé je suis“. Le fait que cette phrase soit à la forme passive accentue l’effet de persécution de l’auteur. De plus on peut remarquer le champ lexical de la torture : “travailler“ ; “me tourmente“ ;  “pleure mes ennuis“, qui pousse encore cette sensation de torture et de désespoir. La prison, évoquée au vers 12, est une figure hyperbolique de l’exil. Il y a bien une intensification de la plainte dans ce dernier vers. Pour fuir ce désespoir, Du Bellay n’a trouvé qu’une solution : chanter. Le chant est pour lui une échappatoire, un moyen pour lui de s’évader

“Si bien qu’en les chantant, souvent je les enchante

Voilà pourquoi, Magny, je chante jours et nuits“.

A travers le verbe “enchante“, la poésie est perçue comme de la magie, un envoûtement.

Quant au deux tercets, Joachim Du Bellay y compare sa situation à celle d’individus qui chantent pour oublier la réalité. On passe donc d’un lyrisme personnel à un lyrisme universel. Il généralise son sentiment de regrets ce qui renvoie au fait que le poème ne s’adresse non pas exclusivement à son ami mais aux lecteurs.

En conclusion, ce sonnet est un texte de registre lyrique dans

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