Sonnet de Du Bellay

indéfini "on", caractérisé par une énumération par 5, dont les termes se répondent d'abord dans une structure ternaire avec l'anaphore de "mal", puis binaire avec celle de "sans". Effets sonores : nasales, [ ] , [ ] , et surtout [ ] , allitérations en [m] , [l] échos sonores en [sa] ,repris en [as] dans le mot "France". Opposition entre les individus - et Du Bellay insiste sur son dénuement, "mal monté" (ayant un mauvais cheval), "mal vêtu", "sans argent", sa mauvaise santé, "mal sain", "sans barbe" - , opposition aussi entre les pays, Rome et la France, et l'on sent ici la nostalgie de l'exilé.

CONCLUSION

Ainsi, ce sonnet est-il caractéristique de la veine satirique de Du Bellay que ses fonctions ont, à son grand dam, amené à Rome. La vie à la cour lui inspire ce portrait caricatural du courtisan, saisi en paroles et en action dans une succession de tableaux qui mettent en valeur ses défauts, son hypocrisie, sa vanité, son orgueil mal placé, sa servilité. Le poète utilise dans cette intention toutes les ressources de la rhétorique : les balancements ternaires et binaires, les parallélismes et les oppositions, les répétitions, le polysyndéton, le néologisme, l'introduction du style direct, les effets rythmiques et sonores, et dessine avec dérision, et ironie parfois, le portrait d'une marionnette aux attitudes mécaniques et affectées, préoccupée uniquement du paraître, qui s'oppose à celui du narrateur, caché sous le pronom indéfini, désolé au sens matériel et psychologique du terme. L'opposition des deux portraits se double de celle, plus implicite, des deux pays.

Toutefois, le poète ne s'en tiendra pas à une opposition cbauvine et utilisera sa plume

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