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Analyse de Maria Chapdelaine

Dissertation : Analyse de Maria Chapdelaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2016  •  Dissertation  •  616 Mots (3 Pages)  •  3 294 Vues

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        Suite au rapport Durham en 1839, le Bas-Canada et le Haut-Canada s’unissent pour former le Canada-Uni. Cette union accentue l’oppression britannique sur le peuple Canadien français et les condamne à l’assimilation. Alors, menacée de perdre leur culture, leur langue ainsi que leur religion, la minorité francophone réagit. Le peuple déserte les villes et adopte un mode de vie rurale, fonde de grandes familles et cultive les terres. De plus, les figures autoritaires francophones mais surtout l’Église catholique instaurent l’idéologie de conservation qui a pour but de protéger les valeurs religieuses, agricoles et traditionnelles. Cette idéologie est fortement représentée dans le courant littéraire du terroir, notamment dans le roman Maria Chapdelaine (1913) de Louis Hémon qui respecte chacun de ses thèmes. Tout d’abord, il sera démontré que l’Église a une place de premier ordre dans l’œuvre. De plus, il est clair que le travail de la terre est un point important du roman. Enfin, la langue française et plus particulièrement le parler canadien français témoignent du soucie de conservation de la langue.

        Dans un premier temps, le thème de la religion est fortement représenté dans le roman, notamment à travers la messe de Noël. En effet, elle est célébrée de manière rigoureuse et demeure « [une] ambition naturelle et [un] grand désir [pour] tous paysans canadiens »[1]. Les thermes « ambition » et « désir » connotent une adoration dévorante pour le divin ce qui prouve l’importance cruciale de cet événement, seul les chemins trop enneigés retiendront la famille Chapdelaine dans leur foyer : « Si les chemins sont aussi méchants [...] on ne pourra pas aller à la messe de minuit. »[2]. Aussi, l’acte de foi que représente la prière est particulièrement présent dans le roman. Par exemple, Maria Chapdelaine s’applique à la récitation de « mille Ave […] avant le minuit de Noël »[3] pour obtenir une faveur exceptionnelle. La jeune femme les comptes tout au long de la journée, « Midi ! Trois Ave déjà » puis « l’après-midi […] elle continu[e] à murmurer sans cesse [la] prière unique »[4]. Finalement, « étourdie, lasse, mais heureuse et pleine de confiance »[5], elle termine ses bénédictions. Ce rituel met en avant la grande ferveur spirituelle que Maria peut ressentir, priant jusqu’à l’épuisement pour espérer voir ses volontés s’accomplir. Enfin, les hommes d’Église occupent une importance considérable dans la société rurale, le prêtre « n’est pas seulement le directeur de conscience […], mais aussi [un] conseiller»[6]. Ainsi, il aide Maria à surmonter le deuil de la mort de François Paradis : « tu vas abandonner de te tourmenter de même [...] le bon Dieu sait ce qui est bon pour nous »[7]. Cet entretien dévoile une autre facette du curé, en plus d’être un guide spirituel, il sait se muer en un soutien moral pour toute sa paroisse. En somme, les symboles tels que la messe, les prières et les hommes d’Église témoignent de l’omniprésence de la religion dans le roman.  .

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