Analyse courte pour l'oral acte V scène 3 Mariage de Figaro

1 – Figaro, personnage comique.

Comme les valets traditionnels de comédie, Figaro fait rire.

a) - Le personnage est un personnage de comédie par sa situation d'homme ballotté par la vie, au parcours romanesque : «Fils de je ne sais qui », il additionne au cours de sa vie d'adulte une somme de métiers différents « J'apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie... », « J'écris... », « Je broche une comédie... », « prison ». L'exagération et l'accumulation des situations improbables prêtent à sourire.

b) – Comme d'autres valets de comédie, Figaro a un fond de bonne humeur et de gaieté. C'est un homme intelligent qui manie ici l'humour et l'ironie... (Donner des exemples. cf. feuille de texte) ;

Transition : mais le rire que Figaro fait naître chez le spectateur est un rire jaune (?), mitigé. La mise en scène (didascalies, ton du personnage), les sentiments joués font que le personnage glisse vers la tragédie.

2 – Figaro, personnage tragique.

a) – La situation de Figaro est en réalité dramatique. Il est « seul » (1ère didascalie). Il se croit trahi par la femme qu'il aime. On le sent blessé, meurtri, déçu, en colère,dans un état d'âme sombre qui fait de lui plus un personnage plus tragique que comique. Le champ lexical de l'obscurité (« ton le plus sombre », « foule obscure », « la nuit est noire », » du fond d'un fiacre », » obscur pensionnaire ») montre bien cette noirceur .

b) – C'est un être torturé par des sentiments violents qui s'exprime dans ce monologue.. La violence des sentiments est bien marquée par l'apostrophe du début « O femme ! », par le champ lexical de la souffrance : « perdu dans la foule obscure », « las », « plaint », « offense », « meurtrissent », « venge », « maltraitant », « mon terme était échu », « affreux », « frémissant », « mal . La violence des sentiments s'expriment encore dans les nombreuses phrases exclamatives et interrogatives, le rythme haché, haletant du discours avec les phrases ou demi-phrases courtes, juxtaposées parfois inachevées : « Il riait en lisant, le perfide ! Et moi, comme un benêt ... »

Conclusion de partie et transition : Figaro, personnage de comédie mais personnage souffrant, se transforme donc dans ce monologue en personnage de tragédie. C'est aussi un personnage « pensant » capable de porter un regard critique sur lui-même, sur ses semblables, sur la société et par là, il atteint encore une dimension supplémentaire.

3 – Figaro, personnage critique

Nouveau statut de Figaro. Il prend une dimension plus sociale, plus politique,il devient le porte-parole de Beaumarchais . Dans une période pré-révolutionnaire, il serait le porte-parole du tiers-état.

Figaro dénonce l'injustice de certains ordres sociaux qui privilégient la naissance sur le mérite personnel. ( « Parce que vous êtes un grand seigneur... de la ligne 5 à la l. 10). Le Comte Almaviva contre lequel Figaro s'insurge ( il lui déclare quasiment la guerre dans la double affirmation : « Non, monsieur le comte,

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