Aimé Césaire, Lecture Analytique "Au bout du petit matin... "
Commentaire de texte : Aimé Césaire, Lecture Analytique "Au bout du petit matin... ". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar siralc • 7 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 958 Mots (4 Pages) • 6 011 Vues
Lecture Analytique Aimé Césaire
Texte 1
Comment Césaire décrit-il la dégradation des Antilles ?
Introduction : Aimé Césaire, d’origine martiniquaise, décrit dans Cahier d’un
retour au pays natal sa prise de conscience envers le désastre culturel et
économique que doit affronter les Antilles depuis le colonialisme. Dans son
œuvre, publiée en 1947, Césaire appelle à la révolution et dit non à la
soumission des Antillais face à cette situation, visant un futur meilleur pour
ceux-ci. Comment Césaire décrit-il la dégradation des Antilles ? Nous verrons
tout d’abord en quoi il y a une destruction totale des Antilles puis nous nous
pencherons sur la dénonciation colérique de Césaire sur le comportement
des Antillais e enfin nous analyserons les marques d’espoir envers le futur des
Antilles.
1. Une destruction totale
Césaire décrit la misère dans laquelle se trouvent les Antilles de manière
très réaliste par l’emploi de mots et d’images forts. En effet, nous avons
dans cet extrait le champ lexical de la maladie avec « putréfiante » l.7,
« eschare » l.12, « vérole » l.10, « pustules » l.16 et « pourrissant » l.15, qui
montre la déchéance sociale et la misère des Antilles par le biais de
ces images violentes et fortes.
Césaire, pour parler du peuple Antillais, emploie la métonymie « les
Antilles », ce qui montre que la situation est la même dans toutes les
Antilles et a pour effet de faire une généralisation de la misère. Le
terme est répété dans une anaphore qui rythme la seconde strophe,
créant un effet d'insistance.
L’agressivité de Césaire au début du passage, à travers la répétition de
l'injonction « va-t'en » et des insultes, peut d’autant plus nous amener à
penser qu’il y a eu un très grand désastre et qu’il est choqué, indigné et
en colère. De plus le mot « désastre » est mentionné l.5.
Une autre marque de la destruction que nous pouvons souligner est le
fait que les noirs soient en-dessous des blancs. En effet, les noirs sont les
hommes de la profondeur (« que je porte toujours dans mes
profondeurs ») ce qui témoigne aussi leur soumission tandis que les
blancs sont au-dessus, comme nous pouvons le voir l.6 avec
« vingtième étage des maisons ».
Les noirs sont portés pour responsables et sont qualifiés d’adjectifs
péjoratifs tels que " larbins ". (à développer, il y a d'autres périphrases
dans la première strophe) En effet, Césaire est indigné par le fait que
son peuple se soit laissé faire et ne se rebelle pas pour autant dans les
temps actuels.
Le désastre en lui-même est décrit entièrement dans la deuxième
strophe, qui montre la violence des conséquences de la nuit de la
colonisation à travers des participes passés marquant la dégradation :
« grêlées, dynamitées, échouées ».
Nous avons donc un sentiment général d’échec (l.15-16) dans le ton de
Césaire qui lui mobilise toutes les ressources pour exprimer son
indignation : images, lexique trivial, constats, métaphores, métonymies.
Voulant déjouer les clichés, à travers la condamnation des Antilles,
l'auteur va à l'encontre de l'image traditionnelle des Antilles qui se veut
paradisiaque et idéale et
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