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Acte I, scène 1, L'illusion comique, Corneille

Commentaire de texte : Acte I, scène 1, L'illusion comique, Corneille. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  1 048 Mots (5 Pages)  •  1 082 Vues

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Introduction

    L'illusion comique a été écrite en 1635 par Pierre Corneille (1606 - 1684), écrivain du XVIIème siècle. Cette tragi-comédie connaît un grand succès à cette époque mais ne respecte guère les règles du théâtre classique. Les cinq actes ont une longueur, des tons et des sujets très divers et le premier s'apparente plutôt à un prologue.

    Cette scène 1 de l'acte 1 de L'illusion Comique est une scène d'exposition : deux personnages sont présents : Pridamant, qui a perdu son fils, et Dorante, qui connaît le magicien. Un personnage est absent : il s'agit d'Alcandre, le magicien que Pridamant s'apprête à rencontrer. 

Annonce des axes

I. Mise en place de l'intrigue

1. Tourments et malheur d'un père

2. Scepticisme de Pridamant

II. Un magicien étonnant

1. Une grotte terrifiante

2. Un homme hors du commun

Commentaire littéraire

I. Mise en place de l'intrigue

Cette mise en place de l'intrigue est donnée dans la tirade de Pridamant.

1. Tourments et malheur d'un père

Dans sa tirade, Pridamant explique qu'il est à la recherche de son fils depuis 10 ans :

« Ce fils, ce cher objet de mes inquiétudes,

Qu'ont éloigné de moi des traitements trop rudes,

Et que depuis dix ans je cherche en tant de lieux ».

L'intrigue est donc présentée : on comprend pourquoi Pridamant se trouve là et pourquoi Dorante l'entraine à consulter un magicien qui pourrait lui donner des nouvelles de son fils. 

Pridamant utilise le champ lexical de la tristesse (« pleurai », « désespoir », « peine », « ennui ») : Pridamant à fait fuir son fils, et il le regrette. 

Dans le discours de Pridamant, on sent le regret de son attitude trop sévère envers son fils qui l'a fait fuir (par exemple « Je l'outrageais présent, et je pleurai sa fuite », « des traitements trop rudes », « je roidis ma puissance », « à force de punir »).

Pridamant insiste sur sa mauvaise attitude envers son fils, et montre qu'il est conscient de ses erreurs passées pour se repentir. Tout est résumé dans un seul vers : « Et ma sévérité ne fit que le bannir ». 

On sent l'amour de Pridamant pour son fils :

- « Ce fils, ce cher objet de mes inquiétudes » -> le mot « fils mis en valeur par sa place en début de vers et par l'anaphore de « ce »,

- « l'amour paternel ». 

Pridamant emploie l'imparfait pour décrire ce qui le tourmente, ce qui montre qu'il regrette le passé. On a une utilisation d'une analepse (revenir sur un événement passé dans un récit en cours) : pour raconter ce qui s'est passé. 

Les vers sont en alexandrins : comme dans une tragédie. 

2. Scepticisme de Pridamant

Les expériences passées de Pridamant pour rechercher son fils le poussent au scepticisme. 

Sa recherche de son fils est restée vaine. L'énumération accumulative « Le Pô, le Rhin, la Meuse, et la Seine, et le Tage » montre qu'il a parcouru le monde pour retrouver son fils.

Le désespoir total ressort dans l'expression négative « plus rien ». Il y a une progression dans la souffrance jusqu'à la disparition de l'espoir. 

Au début de sa tirade, Pridamant utilise des oppositions au sein du même vers qui montrent en même temps son scepticisme envers le recours au magicien Alcandre, mais également son espoir :

« J'en attends peu de chose, et brûle de le voir.

J'ai de l'impatience, et je manque d'espoir. »

Ces 2 vers ont un rythme binaire avec les oppositions mises en valeur car séparées à l'hémistiche. 

La fin

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