A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?

Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

Nombre de mots [742]

1) Thèse : Le thème de la fatalité est abordé de façon similaire.

Argument 1 : La fatalité est symbolisée par la mort

S.A 1.1 : Garneau accepte la mort avec désespoir.        

S.A 1.2 : Grandbois admet que la mort sera inévitable.

2) Antithèse : Il y a des différences sur l’approche du thème de la fatalité.

Argument 2 : La mort est exprimée d’une différente façon dans les deux poèmes.

S.A 2.1 : Garneau symbolise la mort par un corbeau en cage.

S.A 2.2 : Grandbois représente la mort par l’être humain.

3) Synthèse : Les auteurs perçoivent la fatalité de la même manière.

Argument 3 : Les deux auteurs acceptent la mort comme étant une chose inévitable et malheureuse.

Dans les poèmes Cage d’oiseau d’Hector Saint-Denys Garneau et Ô tourments d’Alain Grandbois, le thème de la fatalité est abordé de façon similaire. En effet, dans le poème de Garneau, le personnage accepte la mort avec désespoir. La vie du personnage est représentée par un corbeau en cage, comme le montre cet extrait : « Je suis une cage d’oiseau / Une cage d’os/ Avec un oiseau / L’oiseau dans ma cage d’os / C’est la mort qui fait son nid ». L’auteur représente la mort comme étant une circonstance inévitable puisqu’il mentionne dans une personnification que « C’est la mort qui fait son nid » (V.1 à V.5). On peut voir les propriétés humaines qu’il associe à la mort étant donné que la mort elle-même est capable de faire son nid. En étant enfermé dans une cage d’os, il représente une image macabre de l’environnement pour intensifier son désespoir. Par rapport à Grandbois, le personnage admet que la mort sera inévitable. Il représente la mort comme étant un évènement immanquable dans la vie d’un être humain. Comme le montre cette citation : « Bientôt l’ombre nous rejoindra sous ses /   paupières faciles / Et nous serons comme des tombes sous / la grâce des jardins » (V.33 a V.36). L’auteur fait une analogie avec l’ombre qui peut être associée à la faucheuse qui accomplit son travail et sa facilité à ôter la vie de sa victime puisque l’ombre a les paupières faciles, ce qui signifie que ces paupières clignotent facilement, donc il tue facilement. On peut aussi associer la fatalité de ce clignotement facile de l’œil à l’avènement inévitable de la mort. Bref, les deux auteurs symbolisent la fatalité par la mort.

D’autre part, les deux poètes démontrent des différences sur l’approche du thème de la fatalité. Garneau symbolise la mort par un corbeau en cage. Comme le montre cet extrait : « C’est un oiseau tenu captif /La mort dans ma cage d’os / Voudrait-il pas s’envoler / Est-ce vous qui le retiendrez » (V.13 à V.16).  L’auteur utilise la métaphore d’un oiseau en cage pour représenter la fatalité de sa mort. Effectivement, cette fatalité est associée au concept de l’emprisonnement du corbeau, le corbeau a perdu sa liberté et sera emprisonné dans cette cage pour toujours puisqu’elle a été capturée, ce qui peut être comparé avec la vie d’un être humain qui ne peut pas échapper la mort puisque toute vie meurt inévitablement, exactement comme le sort du corbeau. Par ailleurs, Grandbois représente la mort par un être humain. En effet, l’auteur décrit ses tourments par rapport à l’idée de la mort tout le long du texte. Comme le montre la citation : « Ô vous  pourquoi creuser cette fosse mortelle / Pourquoi pleurer sous les épaules des astres

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