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A la ligne de Joseph Ponthus

Commentaire de texte : A la ligne de Joseph Ponthus. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  2 309 Mots (10 Pages)  •  3 697 Vues

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COMMENTAIRE LITTERAIRE

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"Dimanche Jour du Seigneur / La semaine jours des saigneurs" est une citation frappante qui nous permet de rentrer directement dans le ressenti de l'auteur et ainsi comprendre le but de ce qui est narré.  A la ligne est un récit autobiographique parut en 2019 et écrit par Joseph Ponthus dans lequel ce dernier raconte son quotidien d'intérimaire dans une usine de conserverie de poisson avant de travailler dans un abattoir. A travers ce récit rédigé en vers libre, Joseph Ponthus souhaite exprimer la dureté de son travail dans l'agro-alimentaire. Ce roman a reçu de nombreux prix, notamment celui des lycéens 2021-2022. 

L'extrait que nous allons étudier aujourd'hui se trouve dans le fragment 35, ici, Joseph Ponthus travail depuis peu à l'abattoir et nous fait part de ses nombreux cauchemars5 que lui procurent ce travail si éprouvant. Nous pouvons alors nous demander en quoi le travail à l'usine est comme un cauchemar traumatisant pour Joseph Ponthus ? Tout d'abord nous verrons que ce travail est un réel cauchemar physique, puis nous verrons que ces également un cauchemar psychologique avant de montrer que finalement, Joseph Ponthus passe malgré tout au delà de ces/ses cauchemars et continue ainsi sa vie. 

Dans un premier temps, le travail à l'usine procure un cauchemar physique a Joseph Ponthus, en effet, les conditions de travail sont difficiles mais surtout, sont corps est en détresse. 

Effectivement, les conditions de travail à l'usine sont rudes, notamment physiquement et ce texte est ici pour dénoncer ces conditions qu’endurent les intérimaires qui se sentent traités comme des esclaves par moment « il paraît que ce poste est éreintant / que les intérimaires tournent comme ailes de moulin jour de tempête » avec cette citation, on comprend que le travail est dur, que les intérimaires abandonnent vite leur poste et qu’ils ne restent pas longtemps. On comprend cela grâce à la comparaison des intérimaires comme des moulins jour de tempête, ce comparant souligne l’intensité des changements réguliers d’intérimaires qui sont en poste comme l'intensité avec laquelle tournent les ailes d'un moulin lors d'une tempête. On retrouve plusieurs fois des phrases qui témoignent de sa souffrance physique au travail. Comme lorsqu'il dit " mes cauchemars sont juste à la hauteur / de ce que mon corps endure" (v.60/61) Ici, on retrouve la douleurs psychologique également et ces vers témoignent de la cruauté qu'il subit autant physiquement que psychologiquement. On remarque également cela avec l'hyperbole "incessant cauchemars martelés / qui m'agressent / atrocement" strophe 1. Ici, il parle de ses rêves et cette hyperbole témoignent de la violence des rêves qui sont censés rester dans un monde parallèle et qui son finalement tellement puissants qu'ils en deviennent même violents et intègrent la vraie vie. De plus, cette strophe qui est située au début du texte insiste et annonce déjà la couleur de ce qu'il va nous raconter sur ce qu'il a enduré. Ce texte est rempli d'adjectifs comme dans cette première strophe, cela permet d'expliquer avec justesse tout ce qu'il ressent, et ainsi que les lecteurs aient le plus de précisions possibles sur ce qu'il vit.

De plus, son corps est en détresse dû aux conditions difficiles dans lequel Joseph Ponthus doit travailler. Il exprime cette détresse dans la fin du texte, dans un moment où il se met enfin en avant, lui-même plus que ses collègues contrairement au restant du texte, on remarque cela avec les pronoms possessifs "mon", "mes" dans la huitième strophe. L'un des enjeux de ce texte est de montrer la réalité de ce travail en usine et c'est ainsi ce qu'il fait grâce aux champs lexicaux de l'anatomie et de la médecine qui sont présents dans ce texte et notamment dans cette fin de texte ce qui permet de témoigner de la détresse de son corps et de dénoncer alors les conditions de travail complexes. "mon corps commence doucement a être ravagé" (v.52), "Tout mon corps" (V.53). On comprend alors que son corps commence tout doucement à lâcher, et souffre des conditions de travail. La locution adverbiale "tout" insiste sur le fait qu'il n'y a pas un endroit de son corps qui ne souffre pas. On retrouve cela aussi avec "le reste de mon corps dont je ne sais pas le nom" (v.55), il a mal même là où il ne connaît pas le nom, c'est à dire qu’il a mal partout. Joseph Ponthus finit cet extrait de texte en disant un proverbe qui résonne en son état actuel "le corps est un tombeau pour l'âme". Avec ce proverbe, il souhaite dire que le corps ne fonctionne pas si l'âme n'est pas là et inversement, l'âme ne fonctionne pas si le corps n'est pas présent. On peut se dire que c'est un équilibre à trouver, et que dans ce récit, le narrateur a perdu toutes notions de cet équilibre qui a été détruit par le travail difficile de l'abattoir, qui lui a détruit la vie

Dans un deuxième temps, le cauchemar physique laisse place au cauchemar psychologique.

En effet, à travers les nombreux rêves ou bien cauchemars racontés par Joseph Ponthus, on peut y voir une marque de récurrence envers ses hallucinations du sommeil. Tout d'abord nous avons "Quotidiens" (v.3) cela représente une forme de répétition et de régularités de ses rêves d'horreurs incessants. L'auteur nous montre donc que ceci n'est pas soudain et bien habituel, de plus cela est renforcé avec une graduation de ces propos et hyperboles, "Qui m’agressent Atrocement"(v.7-8); "Parfois je hurle"(v.14) ces termes permettent de monter le fait que en plus que les cauchemars soit récurrents, ils sont aussi très difficiles à endurer. La strophe n°3 nous décrit parfaitement l'atrocité que le personnage principal endure. "Draps inondés de sueur" cette citation assez hyperbolique nous montre quand même comment l'auteur à travers les rêves nous décrit les conséquences que son métiers à sur sa vie personnelle. Ici le but rechercher est de témoigner des conditions de travail atroces.  Le fait que ce soit un intérimaire, il est comparé à un "esclave" du à sont travail vraiment pesant et traumatisant. Mais le protagoniste au lieu de plus en souffrir essaye un maximum de déculpabiliser avec de nombreuses références littéraires qu'il fait tout au long de son roman, ce qui montre bien que l'écriture est son moyen de s'évader et ainsi de se cultiver par la même occasion. Une anaphore en relation avec ses rêves d'horreur est faite notamment aux vers 19,30 et 40 "De quoi rêvent-ils" . Ici à plusieurs reprises on peut constater la répétition de nombreuses interrogations indirect, elles permettent de nous montrer que l'auteur a réellement un "problème" avec les rêves de tous type, il est obsédé par les rêves traumatisants qu'il a fait sur son travail et pense donc à ceux que doivent faire ses collègues. Et pour continuer dans l'atrocité de son métier cela nous montre aussi  que même si il fait des cauchemars, essaye d'imaginer ce que les autres a l'abattoir endurent.

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