Zone, Alcools, Guillaume Appolinaire
Commentaire de texte : Zone, Alcools, Guillaume Appolinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cocoberry • 24 Avril 2021 • Commentaire de texte • 966 Mots (4 Pages) • 624 Vues
ZONE:
intro: Zone placé en tête du recueil Alcools en 1913 est le dernier poème écrit par guillaume appollinaire marquant le debut du monde moderne. Ce poème fait référence à Marie Laurencin, une peintre rencontrée par le poète en 1907. A travers cette oeuvre ce dernier cherche à révolutionner le genre poétique en faisant de Zone un manifeste poétique tant dans la forme tel que le manque de ponctuation et la régularité de mètres ou de rimes que dans les thèmes. Sa place liminaire nous invite à découvrir une esthétique nouvelle; la modernité poétique. Dans un premier temps nous pouvons remarquer un pacte de lecture entre tradition et modernité, en surcroit nous aborderons la modernité en ville et en poésie, et en définitive nous discuterons des perspectives de Paris,l'observation de la vie parisienne.
analyse:
Tout d'abord Nous pouvons constater que les trois premières strophes, qui ouvrent « Zone », sont des monostiches (strophes d’un vers) et rendent palpables la lassitude d’Apollinaire quant au passé. Dès le premier vers le poete fait l'éloge de la modernité (on cite), en effet le terme "las" renvoie à la fatigue du poète puisqu'il s'adresse à lui meme avec "tu", de l'ancien temps en quête de changement , ensuite la césure à l'hémistiche du terme ancien, accentue le coté traditionnel du poème car celle-ci obéit à des règles particulières sans oublier que c'est un alexandrin répondant à une tradition poétique . Nous discernons également que la position de "ancien" est en fin de vers, on peut en déduire qu'Appollinaire essaye d'expulser l'ancien temps. Ensuite dans le deuxième vers on peut penser à une personnification de la Tour Eiffel en Bergère (on cite) une bergère tenant un troupeau de "ponts" belant nous pouvons facilement remarquer que le troupeau des ponts n'est autre que les automobiles passant sous les ponts de la seine. En effet lorque les voitures passent et s'engouffrent toutes à la fois sous les ponts elles nous font penser à des troupeaux de moutons. Ce vers est un espace transitionnel entre la tradition (troupeaux de moutons) et la modernité (voitures,tour eiffel).L'apostrophe ô témoigne d’un certain élan lyrique, d’un héritage romantique marquant la tradition pourtant, il est placé devant un symbole fort de modernité : la Tour Eiffel dont la construction avait fait scandale, suscitant des réactions hostiles mais aussi enthousiastes comme chez le peintre Delaunay, un proche d’Apollinaire.
Le vers 3 fait écho au 1er vers (on cite) , effectivement "tu en as assez" exprime la lassitude à l'égard de l'antiquité tout comme dans le premier vers avec "tu es las", qui insiste sur cette envie de modernité. Ici "l'antiquité" est un terme exagéré utilisé par appollinaire car celui reproche l'ancienneté du monde actuel.
Ensuite, Dans la cinquieme strophe (on cite du vers 4 au vers 6) on remarque qu'appollinaire se réfère à la religion,et on y peut voir un parallelisme de construction du vers 5 au vers 6 (on cite) la religion est figée dans le temps et ne peut pas vieillir, le sentiment religieux est donc éternel et confère une modernité évidente puisqu'elle a sa place dans le monde contemporain. Dans le vers 6 on trouve une comparaison surprenante, la religion est assimilé au Hangar-Port-Aviation qui est, elle-même une invention moderne industrielle, ce qui cloture nos propos. Dans le vers 7 appollinaire s'adresse au christianisme grace à l'apostrophe ô , il inscrit le christianisme dans l'ère moderne (on cite), tout comme dans le vers 8 où le poète fait référence au pape et le considère comme "l'européen le plus moderne".
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