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Voyage au bout de la nuit, extrait Les usines Ford, Céline

Commentaire de texte : Voyage au bout de la nuit, extrait Les usines Ford, Céline. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 716 Mots (7 Pages)  •  5 274 Vues

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Commentaire Composé ; Céline, Voyage au bout de la nuit, chapitre 19 :

      Le texte que nous allons étudier est un extrait du célèbre roman d’initiation Voyage au bout de la nuit, écrit par Louis-Ferdinand Céline et paru en 1932. Cet ouvrage fait le récit des péripéties de l’anti-héros qu’est Bardamu. Il apprend tout au long de sa vie la misère de la vie et le vide l’existence. Dans l’extrait qui nous est proposé, l’auteur décrit à travers les yeux de Bardamu les usines Ford et le travail à la chaîne des ouvriers. En quoi Céline dresse un réquisitoire contre la condition ouvrière ? Nous étudierons d’abord l’aspect monstrueux de l’usine puis nous verrons par quels procédés les ouvriers sont déshumanisés.

Dans cet extrait l’’usine est présenté comme un monstre colossal, effrayant et très bruyant.                                                                                                                                                             L       L’immensité de l’usine est symbolisée par de nombreuses hyperboles tels que « l’immense édifice » ou « cette infinie boîte aux aciers ». On retrouve cet effet de grandeur grâce aux des différents outils que cite abondamment l’auteur, par exemple ; « milles roulettes », « les pilons » et « des boulons encore ». Ici l’adjectif numéral « milles » accentue l’immensité de l’usine tout comme l’adverbe « encore ».  La répétition de la conjonction de coordination «et » dans le groupe de mots « des vitres et du plancher et de la ferraille » représente une fois de plus la vastitude de l’usine que décrit Bardamu.                                                                                                                                                 L       Le bruit dans l’usine est très puissant. Cette puissance bien représentée par l’adjectif « énorme » que qualifie « le fracas […] de la mécanique ». Lorsque l’auteur écrit « ce bruit de rage énorme », le bruit est comparé à un cri d’humain grâce au complément du nom « de rage » et il est accentué avec l’adjectif qualificatif « énorme ». Les ouvriers n’ont jamais de répit, le silence n’existe pas dans l’usine, le bruit est « infinis, inlassables ». Ces deux adjectifs montrent combien il doit être insupportable pour les travailleurs. D’autant plus qu’il les empêche de communiquer entre eux comme l’explique Bardamu avec la phrase ; « On ne pouvait ni se parler ni s’entendre ». La répétition de la conjonction de coordination « ni » souligne la pénibilité de la situation. La métaphore « des bruits qui s’écrasent contre les autres » évoque le vacarme que crée l’accumulation des multiples bruits provenant des machines.                            L       Les machines sont présentées comme des êtres humains dans cet extrait ce qui donne à l’usine un aspect encore plus monstrueux. Les machines dévorent les humains ; « Il en restait à chaque fois trois ou quatre autour d’une machine. » Cette image personnifie la machine comme une bête cruelle et affamée. Les ouvriers s’affairent autour des machines, « ils sont soucieux de faire tout le plaisir possible » comme s’ils s’occupaient d’un enfant. L’adjectif « soucieux » est extrêmement représentatif de l’apparence humaine qui est donné aux machines. On retrouve des personnifications a plusieurs endroits dans le texte comme par exemple lorsque que « le petit wagon » est qualifiée de « petit hystérique » ou de bien quand il « se tracasse pour passer entre les outils ». Le verbe « se tracasser » est généralement un verbe utilisé pour désigner une personne et non un wagon ce qui intensifie le versant humain qui lui est donné. L’adjectif « petit » et le nom commun « hystérique » donne au wagon l’air d’un enfant agité.

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