Violence au théâtre

Le texte de théâtre a été écrit pour être lu, certes. Mais, il est avant tout conçu pour être représenté. La violence a longtemps et est toujours sujet de polémique dans le théâtre. En effet, la représentation de la violence au théâtre a départagée un grand nombre de dramaturges notamment Aristote qui annonce que « le monstrueux doit être dans le texte, pas sur la scène ».

Le monstrueux doit être dans le texte et pas sur scène

La violence et la mort ont longtemps été interdits de représentation dans le théâtre notamment durant le XVIIIème siècle. C’est la règle de la bienséance. Cette règle repose d’abord sur les répercussions de cette violence sur le spectateur. En effet, le spectateur peut être choqué par de telles scènes. Le but premier du théâtre est de plaire. Cette règle de bienséance permet ainsi de valoriser le théâtre et de le moraliser. Cela permet même à la femme d’aller au théâtre puisque la représentation ne la choquera pas. Le meilleur exemple est la tragédie où la mort est inévitable. La mort d’Antigone dans Antigone de Jean Racine n’a pas été représentée au théâtre, jugeant cette dernière scène beaucoup trop choquante pour le public. On peut citer encore Le Cid de Corneille.

Il faut représenter la violence dans le théâtre

Le meilleur moyen d’avoir l’impact le plus fort sur les affects des spectateurs est de montrer. C’est du reste le principe antique que ce qu’on voit émeut davantage que ce qu’on entend repris par Horace dans son Art Poétique : « l’esprit est moins frappé par ce qui lui parvient par l’oreille que par ce qui est mis sous les yeux, organes fiables ». Cela montre l’importance de la représentation théâtrale de telles scènes.

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