Un proverbe dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire. Les romans et leurs personnages valident-ils cette idée ?
Dissertation : Un proverbe dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire. Les romans et leurs personnages valident-ils cette idée ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tqhv5x5mqp3bp7 • 15 Février 2018 • Dissertation • 1 072 Mots (5 Pages) • 5 493 Vues
Sujet de dissertation : Un proverbe dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire. Les romans et leurs personnages valident-ils cette idée ? Vous traiterez ce sujet ne vous aidant des textes du corpus, de ceux étudiés en classe et de vos lectures personnelles.
Le roman est une genre littéraire qui s’est démocratisé au cours du XIXème siècle tout en s’appuyant sur des faits historiques et sur l’étude de la société. Alors on peut se demander si l’histoire d’un roman est essentiellement basée sur le malheur des personnages. Pour répondre nous allons étudier le besoin de l’infortune pour le développement de péripéties, puis les romans qui présentent des histoires sans malheur et enfin, les autres fonctions du personnage romanesque.
Le proverbe disant que les gens heureux n’ont pas d’histoire est vérifié dans la grande majorité des romans. En effet, sans malheur il n’y a pas d’élément perturbateur et donc pas de péripéties. Dans l’œuvre d’Alexandre Dumas, Monte Cristo, du XIXème siècle Edmond Dantès se retrouve en prison et cet évènement déclenche une quête de vengeance tout au long de la suite du récit. De la même façon, dans le roman Dix petits nègres de Agatha Christie rédigé au XXème siècle, le meurtre est l’élément déclencheur de toute l’intrigue qui va amener à la mort tous les accusés sur l’île. Dans ces deux romans il a une histoire grâce au malheur qui est l’élément perturbateur au calme de l’incipit qui va ensuite mener à une série de péripéties dans le but d’arriver à une résolution et une situation finale stable. Enfin, sans malheur pas de déclenchement de péripéties et aussi de l'intérêt et de l’empathie du lecteur.
Pour qu’un roman soit réussi il faut que le lecteur puisse être intéressé par celui-ci, le malheur du personnage permet donc cette connexion entre l’auteur et le public. Beaucoup de d’œuvres romanesque comme Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras datant du XXème siècle, cherchent l’empathie du lecteur pour le rapprocher des personnages, ce roman présentent une veuve et ses deux enfants ruinés parce que arnaqués. De manière équivalente, le roman Plus fort que la haine au XXème siècle de Tim Guénard narre l’histoire d’un enfant maltraité et ainsi déstabilisé en société pour le restant de ses jours. Par les mésaventures du personnage, l’auteur fait appel à la compassion du lecteur qui va se sentir plus proche de l’histoire racontée et va aussi rendre le récit plus attractif. Donc en mettant en scène des personnages aux vies malheureuses le romancier attire le lecteur et permet le déclenchement de péripétie, cette situation est pourtant nuancée pour certains romans.
Malgré le fait que la grande majorité des romans se basent sur la mésaventure des personnages ce n‘est pas toujours le cas, la banalité, le vraisemblable du personnage ainsi que les romans historiques ne s'appuient pas essentiellement sur le malheur du protagoniste. Certains romans se basent sur la singularité du personnage ou encore sa banalité. Comme par exemple le roman épistolaire de Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses datant du XVIIIème siècle dans lequel sont mis en scène des personnages machiavéliques et manipulateurs. De plus, dans Madame Bovary de Flaubert du XIXème siècle, la mise en scène d’un personnage banal suffit à construire le roman qui lui se terminera par la mort de la protagoniste.
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